Mais la station ne se laissa pas faire : l'Esprit de la Machine força les acolytes à emprunter des corridors précis, ouvrant et fermant des portes à sa guise. À un moment critique, une porte s'ouvrit sur l’espace, aspirant violemment l’air de la station. Marco, dans un acte désespéré, parvint à refermer la porte, sauvant l’équipe d’une mort certaine.
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Chaque couloir semble défendu par des serviteurs soumis à une volonté hérétique. |
Défiant les pièges de la station, les acolytes rallièrent enfin le réfectoire. À l'extérieur, cinq serviteurs d’armes attaquaient la porte, accompagnés d’un Crâne Gardien. Wilhem lança une grenade à fragmentation, déclenchant une bataille acharnée. L’équipe l’emporta, mais Frère Varnias et Wilhem furent gravement blessés. Norton, le squat, portait aussi les stigmates du combat.
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Le crâne-gardien n'a que peu de chance de survie face à un vétéran de la garde. |
Une fois les ennemis vaincus, la porte du réfectoire s’ouvrit, révélant huit technoadeptes, qui tentèrent de faire bonne figure à la vue des acolytes. Parmi eux, trois étaient légèrement blessés, un autre gravement; mais tous étaient terrifiés.
Leur leader, un technomancien nommé Nicodémus, se distinguait par ses nombreuses cybernétisations, son corps métallique scintillant d'une lueur froide. Il s'avança vers les acolytes avec une autorité calme, tenant fermement le groupe de survivants sous son commandement. Le visage marqué par la fatigue, mais les yeux brûlant d'une détermination indomptable, il prit la parole pour résumer la situation.
Selon lui, tout avait commencé il y a 24 heures, lorsque Kaltek, un autre technomancien, avait été découvert grièvement blessé dans les couloirs de la station. Rapidement plongé dans l’inconscience, Kaltek avait été transporté d’urgence au service médical. Mais une heure après son admission, les événements avaient basculé dans le chaos : les serviteurs et crânes gardiens, jusqu'alors fidèles exécutants des ordres des technoadeptes, avaient brusquement cessé de répondre. Pire encore, ils avaient adopté un comportement meurtrier, mais coordonné.
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Il reste 8 survivants regroupés tant bien que mal dans un espace réduit. |
La première attaque avait ciblé la réunion de crise menée par les hauts gradés de la station, ainsi que le poste de garde des Skitarii. De cette boucherie, seul Nicodémus avait survécu, sauvé par la bénédiction du Dieu Machine. Simultanément, d’autres technoadeptes avaient été pris pour cible, l’anarchie s’étant rapidement propagée à travers toute la station.
Réunis dans le réfectoire, les quelques survivants avaient tenté en vain de contacter l'extérieur via le poste de communication local. Voyant l’échec de leurs efforts, l'adepte Pontius s’était porté volontaire pour rejoindre la salle de communication principale dans un ultime espoir d’envoyer un signal de détresse. Depuis, ils n'avaient plus eu de nouvelles de lui. La présence des acolytes indiquait cependant qu'il avait réussi, au prix de sa vie.
Nicodémus expliqua ensuite qu'ils avaient découvert que l’Œil du Vide était désormais contrôlé par une force maléfique, un esprit corrompu qui manipulait les systèmes de la station à son gré. Praetus, l'un des survivants, avait heureusement réussi à isoler les systèmes de survie et de contrôle du réfectoire, créant un îlot de sécurité temporaire. Mais cette protection avait ses limites. Les machines possédées s’étaient acharnées sur les portes de leur refuge, tentant de les défoncer pour mettre un terme à leur résistance. Seules la solidité des portes et la détermination des survivants avaient permis de tenir jusqu'à l'arrivée des acolytes.
Interrogé par les acolytes sur les activités des technoprêtres de la station, Nicodémus répondit d'une voix froide et tranchante : « Nous suivons les ordres de notre hiérarchie. Les affaires de l'Adeptus Mechanicus ne concernent en rien l'Inquisition. » Son ton ne laissait aucune place à la discussion, sa loyauté envers son ordre étant aussi rigide que ses implants cybernétiques.
Cependant, Victus, un technaugure plus humble, osa prendre la parole. Il expliqua, avec une certaine nervosité, que tout ce qui se passait dans la station était réalisé sous un contrôle strict, suivant des procédures rigoureusement établies. Il mentionna également que d'autres stations avaient des rôles similaires, chacune étant dédiée à des recherches différentes dans des domaines variés.
Mais avant qu'il ne puisse en dire davantage, un autre technoprêtre, Praetus, l’interrompit brutalement. « Tais-toi, Victus ! » aboya-t-il avec colère. « Ne révèle pas à des profanes les secrets de notre ordre ! » Ses yeux lançaient des éclairs, et il semblait prêt à en découdre pour préserver les mystères de l'Adeptus Mechanicus.
La tension monta d'un cran lorsque Nihilius, l'électropêtre gravement blessé, éclata soudain d’un rire hystérique. Son visage se tordit dans une expression de folie alors qu'il se mit à prophétiser leur mort imminente. « L'Empereur-Dieu nous punit ! Nous avons souillé nos corps, corrompu nos âmes en manipulant ces artefacts xénos maudits ! La fin est proche, et nous serons tous condamnés ! » Ses mots résonnèrent dans le réfectoire comme un sinistre présage.
Nicodémus, furieux, ne laissa pas le temps à Nihilius de continuer. Il le bouscula violemment, le faisant chuter lourdement au sol. L'impact provoqua une grave hémorragie chez Nihilius, déjà affaibli par ses blessures. Le sang jaillit de ses plaies rouvertes, et il s'effondra dans une mare écarlate. Quelques instants plus tard, il perdit conscience, son souffle se fit de plus en plus faible, jusqu'à ce que la vie le quitte.
La mort de Nihilius ne troubla pas les acolytes, endurcis par des situations bien plus sombres. Frère Poccus, imperturbable, remercia Nicodémus pour ses explications, mais il n'en demeurait pas moins préoccupé par le déclencheur de cette crise. Un doute s’insinua dans son esprit : quelque chose avait dû provoquer cette révolte des machines.
Marco Cimbria, toujours pragmatique, s’avança et posa la question qui brûlait les lèvres des acolytes : « Y a-t-il eu des changements dans la station ces dernières semaines ? Quelque chose d'inhabituel ? » Les technoadeptes se regardèrent un instant, cherchant dans leur mémoire, mais aucun ne sembla pouvoir signaler quoi que ce soit d'inhabituel. Le silence s'installa à nouveau, chargé de tension.
C’est alors que Victus, le technaugure, sembla se souvenir de quelque chose. « Il y a bien eu un événement… L'arrivée d'un Cyber-oracle nommé Ephraïm, » murmura-t-il, comme si ces mots avaient été enfouis au plus profond de sa mémoire.
Les acolytes tournèrent immédiatement leur attention vers lui. Interrogé plus avant, Victus expliqua que ce Cyber-oracle était leur plus récente recrue. Son arrivée remontait à plusieurs mois seulement. Ils avaient reçu l'ordre de l'accueillir, de lui affecter un laboratoire, et de le laisser travailler sans poser de questions. L'ordre venait directement d'un Magos de l'Adeptus Mechanicus, un certain Erasmus Nitrix, figure influente au sein de l'organisation. Au-delà de cela, les technoadeptes n'en savaient guère plus.
Cette révélation éclairait d'un autre jour la situation. Qui était vraiment Ephraïm, et son arrivée coïncidait-elle vraiment avec le début des troubles ? Les acolytes savaient que pour tirer cette affaire au clair, il leur faudrait en apprendre davantage sur cet énigmatique Cyber-oracle, et peut-être affronter des vérités encore plus sombres que celles qu’ils avaient déjà découvertes.
Alors que les acolytes et les survivants débattaient fébrilement d’un plan pour atteindre le laboratoire d’Ephraïm et mettre fin à cette folie, un bruit sourd résonna à travers la station, suivi d'une vibration qui allait crescendo. Le métal gémissait sous une pression grandissante, ses plaintes métalliques se propageant dans les couloirs comme un sinistre présage. Frère Varnias, l'esprit aiguisé par des années de service au Ministorum, comprit rapidement la nature du danger. Les moteurs de la station avaient été activés. Leur destination était inconnue, mais une chose était certaine : ni l'Inquisition ni l’Adeptus Mechanicus ne permettraient à la station de quitter son orbite. Ils décideraient sans doute de la détruire avant qu'elle ne puisse causer davantage de dommages.
Face à l’urgence, les acolytes prirent la décision d’évacuer les technoadeptes. Le temps leur était compté, et toute hésitation pourrait leur coûter la vie. Toutefois, Marco Cimbria, toujours méfiant, n’avait aucune confiance en ces serviteurs du Mechanicum. Leur loyauté envers leur ordre était indéfectible, et il redoutait – avec raison – qu'ils n'essaient de prendre le contrôle de leur navette pour rallier un vaisseau de l’Adeptus Mechanicus, sacrifiant la mission des acolytes au nom de leurs propres objectifs.
« Je les accompagne, » déclara Marco d'une voix ferme. « Je les escorterai jusqu'au shuttle puis avec Mir nous nous assurerons qu'ils ne fassent pas de folie. »
Les autres acolytes acquiescèrent, reconnaissant la sagesse du plan de Marco. Il n'était pas question de laisser ces technoadeptes prendre la situation en main. Leur mission était trop cruciale pour risquer une trahison, même involontaire, de leur part.
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L'Adeptus Arbites Marco progresse en direction de la navette. |
Marco se mit en position, son arme prête, guidant les technoadeptes pour les conduire à leur navette. L’atmosphère était tendue, les regards méfiants échangés entre les deux groupes trahissant l’incertitude qui régnait. Nicodémus et ses compagnons, bien qu’ayant compris la gravité de la situation, n'appréciaient guère d'être traités en prisonniers. Mais ils se plièrent aux ordres, sachant que l'heure n'était pas à la confrontation interne.
Le groupe se mit en route, progressant rapidement dans les couloirs déserts de la station, où les échos des vibrations des moteurs résonnaient toujours. Chaque seconde comptait désormais, et l’ombre de la destruction imminente pesait lourdement sur leurs épaules.
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Le techno-adepte Victus guide les acolytes vers le repaire supposé de l'Heretek. |
Le technoadepte Victus, désobéissant à l’ordre de Nicodémus, avait décidé de se séparer du groupe principal, insistant pour guider lui-même les agents de l’Inquisition vers le laboratoire d’Ephraïm. Cette décision, bien qu’altruiste en apparence, suscita la colère et l’inquiétude de Nicodémus, qui voyait dans cette initiative un risque inutile.
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Outre les serviteurs, le vaisseau recèle de bien des dangers comme les bouches d'évacuation thermiques.
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Le chemin jusqu’au repaire d'Ephraïm, le probable hérétek, se révéla être un véritable parcours du combattant. Éveillé à la menace que représentaient les acolytes, Ephraïm utilisait toutes les ressources à sa disposition pour leur barrer la route. À plusieurs reprises, des surpressions soudaines dans les conduits provoquérent des explosions violentes, envoyant des vagues de flammes brûlantes sur leur passage. Les acolytes durent esquiver ces pièges meurtriers, et certains ne purent éviter d'être touchés, subissant de douloureuses brûlures qui perçaient même les armures les plus solides.
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Laboratoire de Bio-Exogénie
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Alors qu'ils progressaient à travers la station, les acolytes passèrent devant plusieurs laboratoires à l’allure sinistre et intrigante, dont les plaques indiquaient "Recherche sur les Armes à Énergie", "Bio-Exogénie" et "Archéotechnologie". Bien que ces découvertes aient éveillé leur curiosité, ils ne pouvaient se permettre de s'attarder.
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Laboratoire de Recherche sur les Armes à Énergie
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Presque arrivés à destination, les acolytes furent soudainement attaqués par les derniers Serviteurs d’Armes et Crânes Gardiens, des machines de guerre à peine humaines qui ne vivaient que pour obéir. Le combat fut brutal et désespéré. Soudain un Serviteur d'Armes, plus puissant que les autres, surgit des ténèbres. Vilhmer, garde impérial au courage inébranlable, se jeta sur la créature, son arme à deux mains prête à frapper. Mais face à la hache tronçonneuse du serviteur, il n’eut aucune chance. La lame cruelle trancha dans sa chair, découpant son corps de l'épaule jusqu'à l'aine dans un jaillissement de sang. Le cri de douleur de Vilhmer résonna dans le couloir, mais il n'eut pas le temps de souffrir davantage.
Norton, fou de rage, prit la suite de son camarade tombé. Il visa avec une précision mortelle et fit feu, le tir frappant directement la tête du serviteur, réduisant définitivement au silence la machine meurtrière.
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Un puissant serviteur d'armes protège l'accès au repaire de l'Heretek. |
Couverts par leurs compagnons, Frère Varnias et le technaugure Victus se retrouvèrent devant la porte massive qui menait au laboratoire d’Ephraïm. La porte était scellée par des sécurités avancées, nécessitant une technomaîtrise pointue pour être ouverte. Tandis que les autres luttaient pour leur survie, Victus se concentra, ses doigts dansant sur le clavier des runes de commande. Après plusieurs tentatives anxieuses, la porte céda enfin, s'ouvrant lentement sur le laboratoire.
La scène qui les accueillit fut un cauchemar de technologie dévoyée. La salle était plongée dans un chaos indescriptible. Des objets d’analyse, tubes d’essai, et matériels technologiques étaient éparpillés sur le sol. La faible lueur émise par quelques lumiglobes accrochés aux murs révélait un spectacle d'horreur. Au centre de la pièce, Ephraïm flottait, soutenu par des dizaines de câbles qui s’enfonçaient dans sa chair. Il n’était plus qu’un vestige d’être humain, son corps fusionné avec la machine, une symbiose grotesque de chair et de métal. Des éclats de lumière bleue, verte, et rouge jaillissaient de son corps mutilé, courant le long des câbles jusqu'aux murs.
Seul le haut de son visage restait intact, et de ses yeux rougeoyants, Ephraïm les fixait avec une froide intensité.
« Il est trop tard, » déclara-t-il d'une voix déformée par la machine. « Vous ne m’empêcherez pas d’atteindre la symbiose totale. Je deviens la machine, je suis la machine. Je réalise le rêve d’Erasmus sans lui. Il a voulu doubler les Logomanciens pour son propre compte, mais nous sommes forts et personne ne nous empêchera de rendre à l’humanité son apogée technologique. »
À ces mots, les câbles qui l’entouraient commencèrent à s’agiter, se transformant en fouets de métal prêts à frapper. Les acolytes se préparèrent à un dernier combat, sachant que leur mission, et peut-être leur vie, se jouait dans ces instants. Le combat final venait de commencer.
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Poccus s'occupe d'un ultime Cerveau-Gardien. |
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Pendant ce temps, à l’autre bout de la station, Marco Cimbria et les technoadeptes atteignirent enfin la navette où les attendait Mir.. L'atmosphère était tendue alors que Marco se précipitait pour lancer les procédures de décollage d’urgence. Nicodémus et ses coreligionnaires prirent place à bord de la navette, s'installant rapidement et se sanglant sous le regard méfiant de Mir, qui gardait une main proche de son arme, prête à intervenir au moindre signe de trahison.
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Marco Cimbria parvient à rallier la navette avec l'ensemble des membres du Mechanicum. |
Le silence pesant était seulement interrompu par le bourdonnement des instruments de bord. Une fois les procédures lancées, Marco tenta de calmer ses nerfs en prenant contact avec l’Event Horizon, le vaisseau de l’Inquisition qui devait être leur point de sortie. D'une voix tendue, il annonça qu'il avait à bord les survivants de l'Adeptus Mechanicus de la station L’Œil du Vide.
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L'évacuation débute.
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À sa grande surprise, la réponse ne fut pas ce à quoi il s'attendait. Un ordre d’évacuation immédiate lui fut donné, tranchant et impérieux. Marco, stupéfait, essaya de protester, expliquant que ses compagnons, des agents précieux de l’Inquisition, étaient toujours à bord de la station et qu’ils ne pouvaient pas les abandonner à un tel sort. Mais la voix de l’officier de liaison de l’Event Horizon, impassible et froide, ne lui laissa aucune marge de négociation. Le ton était sans équivoque : un vaisseau du Mechanicum venait d’entrer dans le cadran spatial, et il était impératif que l’Inquisition mette la main sur les technoadeptes survivants avant que les serviteurs de l'Omnimessie ne puissent les récupérer.
Marco sentit une boule de colère et d’angoisse se former dans son estomac. Le dilemme était cruel. Le devoir d’un Inquisiteur était d’agir pour le bien suprême de l’Empereur, mais l’abandon de ses compagnons pesait lourd sur sa conscience. Toutefois, le protocole et la nécessité stratégique étaient clairs. Il devait faire décoller la navette immédiatement, avec les technoadeptes à bord, pour empêcher qu’ils ne tombent entre les mains du Mechanicum, qui pourrait les utiliser à des fins que l’Inquisition ne pouvait tolérer.
Tandis qu'il enclenchait la procédure de décollage, Marco ne pouvait s'empêcher de prier silencieusement pour le succès de ses compagnons restés derrière, se demandant si le choix qu'il faisait était vraiment celui qui les sauverait tous.
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Pour les acolytes restés à bord de la station, la situation basculait rapidement vers la catastrophe. Dès que le technnaugure Victus fit un pas dans le repaire d'Ephraïm, l'hérétek, il fut immédiatement pris pour cible par l’un des derniers serviteurs d'Ephraïm, un être grotesque et terrifiant, dont l'efficacité létale n'était plus à prouver. Un seul tir, un bolt d’une puissance implacable, atteignit Victus en pleine tête. Le bruit de l’impact résonna dans la salle, suivi du bruit sourd de sa tête explosant comme un melon trop mûr. Le technaugure s’effondra lourdement, son corps sans vie chutant au sol, marquant ainsi la fin brutale de son combat.
Frère Varnias, témoin de cette scène macabre, réagit avec la rapidité du désespoir. Il déchargea plusieurs cartouches de son fusil à pompe en direction d'Ephraïm, espérant que cela suffirait à abattre l'hérétek. Cependant, les coups, malgré leur violence, n’eurent que peu d'effet sur la créature cybernétique, dont les modifications mécaniques semblaient le protéger des assauts conventionnels.
En réponse à cette attaque, Ephraïm agita un de ses fouets métalliques, une extension monstrueuse de son propre corps. Le fouet s'élança à une vitesse fulgurante, s’enroulant avec une précision mortelle autour de la gorge de Varnias. Le prêtre n’eut pas le temps de réagir avant de sentir le métal froid se serrer autour de son cou. Il tenta en vain de se libérer, mais la pression du fouet était implacable. Son souffle se coupa brusquement, et ses yeux se révulsèrent alors que l’air lui manquait cruellement.
Par une chance inouïe, le coup ne sectionna pas la gorge de Varnias comme Ephraïm l’avait certainement prévu. Le prêtre s'effondra, inconscient, sur le sol froid et métallique, évitant de justesse une mort instantanée.
Norton et Frère Poccus pénétrèrent dans le repaire au moment exact où Varnias s'effondrait, la gorge enserrée par le fouet métallique d'Ephraïm. Sans perdre un instant, Norton dégoupilla deux grenades, les lança avec précision en direction de l'hérétek, tandis que Frère Poccus, d'un mouvement fluide, vidait son chargeur sur la monstrueuse abomination mécanique qui se dressait devant eux.
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Norton et Poccus jouent leur va-tout face à Ephraïm. |
Les explosions retentirent dans l'espace exigu du laboratoire, projetant des fragments de métal dans toutes les directions. Les éclats tranchants déchirèrent le corps d'Ephraïm, tandis que les balles de Poccus perçaient son épiderme autrefois humain, ravageant ses chairs et ses circuits internes. L'hérétek, malgré ses modifications, ne put résister à cette attaque concertée. Son corps mutilé fut secoué de spasmes violents, se tordant et se déchirant sous la douleur insupportable. Les câbles qui le maintenaient connecté aux machines se tendirent à l'extrême, tirant sur sa chair dans un spectacle grotesque de souffrance et de mort.
Ephraïm, ou du moins ce qu'il en restait, poussa un dernier gémissement, sa voix synthétique déformée par la douleur et le désespoir. Les spasmes de son corps s'intensifièrent, atteignant un point de rupture. Des explosions secondaires retentirent alors, provoquées par les décharges d'énergie émanant des tubes arrachés de son corps. Des arcs électriques zébrèrent la salle, frappant les murs et les équipements épars, plongeant l’endroit dans un chaos électrisant.
C'est alors que tout fut ébranlé par un choc puissant. Le sol, les murs, et même l'air vibrèrent sous l'impact d'un tir provenant du vaisseau du Mechanicum, désormais à portée. Le premier coup avait touché la station, marquant le début d'une destruction inévitable. Norton et Frère Poccus comprirent que leur temps était compté. La station allait être détruite, et ils devaient fuir avant que le prochain tir ne les réduise en cendres.
Le corps disloqué d'Ephraïm se balançait encore au bout de ses câbles, dans une parodie grotesque de vie. Mais l’hérétek était mort, emportant avec lui ses secrets et ses ambitions démentes. L'heure n'était plus à la bataille, mais à la fuite.
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Norton, portant Varnias inconscient sur son dos, s'engagea dans les coursives à la suite de Frère Poccus, leurs pas précipités résonnant dans le métal froid et déformé de la station. En passant devant le corps mutilé de Vilhmer, ils échangèrent un dernier regard empreint de gravité, mais il n'y avait pas de temps pour le deuil. La station subissait l'assaut implacable de l'artillerie navale, chaque tir ébranlant davantage la structure vieillissante.
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Le vaisseau du Mechanicum déchaine ses foudres. |
Ils progressèrent rapidement, remontant les niveaux dévastés, tandis que l'apocalypse se déchaînait derrière eux. Des explosions secouaient les murs, des jets de vapeur brûlante jaillissaient des conduits éventrés, et les lumières clignotantes ajoutaient à l'atmosphère de chaos total. Finalement, ils atteignirent le sas de sortie, leur unique voie de fuite.
Les chocs violents les déséquilibraient, chaque secousse les rapprochant un peu plus du désastre final. Dans une frénésie presque panique, ils martelèrent les commandes du sas, mais la porte resta obstinément fermée. Le temps semblait s’étirer, chaque seconde accentuant la terreur qui les étreignait. C'est alors qu'une voix inconnue résonna dans le vox, froide et distante : "L'agent Cimbria n'a pu vous attendre, je suis votre nouveau taxi."
Aussitôt, le sas s’ouvrit dans un sifflement métallique. Sans attendre, ils s'engouffrèrent dans le transporteur, le cœur battant à tout rompre. À peine la porte fut-elle scellée que le pilote mit les gaz à fond. La puissante accélération les propulsa contre les parois du vaisseau, leur arrachant des grognements de douleur, mais ils étaient enfin en sécurité, loin de la station en perdition.
À travers la verrière du cockpit, ils furent témoins d'une scène d'une ampleur titanesque : la lumière d’une gigantesque explosion engloutit la station, irradiant l'espace d'une lueur funeste. L'onde de choc qui en résulta frappa leur vaisseau, le projetant encore plus loin dans l’immensité du vide spatial. Secoués mais indemnes, ils se regardèrent, conscients d’avoir échappé de justesse à une mort certaine.
Le silence se fit alors, troublé uniquement par le bourdonnement des moteurs du transporteur. Leurs cœurs ralentirent, et peu à peu, ils réalisèrent qu'ils avaient survécu.
Conclusion
Quelques heures après leur retour, les acolytes survivants furent convoqués dans une salle austère où les attendait Vaarak Globus, leur Seigneur Inquisiteur. À ses côtés se tenait le techno-archéologue Sand, un homme dont la curiosité rivalisait avec sa méfiance. L'ambiance était lourde de tension, accentuée par les regards perçants de Globus, qui scrutait chacun de ses agents comme s'il cherchait à lire dans leur âme.
Les acolytes firent leur rapport, détaillant les horreurs rencontrées, la mort tragique de leur compagnon et la destruction de la station. Vaarak les écouta en silence, son visage impassible, mais une ombre d'inquiétude traversa ses traits. Il était clair que le Seigneur Inquisiteur espérait davantage de données concrètes, des preuves tangibles pour comprendre les machinations derrière cet incident. Pourtant, la mission n'était pas totalement infructueuse.
Le sauvetage des six adeptes, et en particulier de Judicca, attira son attention. L'histoire de cette femme, légèrement blessée et terrorisée par son état de future génitrice, ajoutait une dimension humaine à leur succès. Elle portait l'enfant d'un de ses collègues morts ce jour-là, un fait qui la mettait en grave danger au sein de son Ordo. Terrifiée par la perspective de perdre son enfant et par la découverte de sa grossesse interdite, Judicca s'était révélée des plus coopératives, ne souhaitant pas retourner sous le joug de ses maîtres.
Pour protéger cette information et éviter toute répercussion, le technoprêtre Nicodémus avait été informé du décès de Judicca et de l'incinération de son corps, prétextant une contamination potentielle. Cette fausse mort laissait à Judicca une chance de disparaître du radar de l'Adeptus Mechanicus, une nouvelle vie sous la protection discrète de l'Inquisition.
Le lendemain, une nouvelle inquiétante leur parvint via le Seigneur Sand. L'Inquisiteur Vaarak avait convoqué plusieurs responsables de l’Adeptus Mechanicus pour discuter des événements tragiques, mais c'est le Magos Erasmus Nitrix lui-même qui s'était présenté. Le Magos, désormais sous suspicion, avait échappé à une accusation directe faute de preuves tangibles. Toutefois, l'Inquisiteur lui avait clairement fait comprendre que son nom était désormais sur la liste des suspects et que l'œil vigilant de l'Inquisition ne le quitterait plus.
Le départ du Magos laissait planer une ombre sur les acolytes. Ils savaient que les machinations d'Ephraïm et de ses complices n'étaient peut-être qu'une partie d'un complot bien plus vaste. Mais pour l'instant, leur mission était achevée, leurs vies épargnées, du moins jusqu'à ce que l'Inquisition ait de nouveau besoin d'eux.
La guerre secrète entre l'Inquisition et les factions de l'Adeptus Mechanicus venait à peine de commencer, et les acolytes sentaient qu'ils seraient désormais des pions, dans une partie où chaque mouvement pouvait leur coûter la vie.
***
Epilogue
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