mardi 27 février 2024

Alien - le jeu de rôles

Le chariot des Dieux

Retour vers l'Acte 1 : boite de Pandore

Après avoir mis en fuite le Néomorphe, l'équipage de l'USC Montero pensait avoir l'occasion de souffler et de planifier leur retour à la maison… Mais le destin en avait décidé autrement et la nuit d'horreur ne faisait que commencer. 

L'équipage de USCSS Montero


Acte 2 - La longue nuit

Dans le puit du purificateur d'air  - Pont C (P18)

Tandis que Wilson escortait l'équipage du Chronus sur la passerelle et avant que le crâne du Docteur Cooper n'explosa (Cf. acte 1), Ryes et Cham s'enfonçaient dans les entrailles du vaisseau fantôme. Il leur fallut un long moment pour trouver le moyen d'accéder au puit du purificateur d'air qui aboutissait sur le pont C. Les deux techniciens découvrirent qu'une croûte de crasse et de moisissure déposée pendant des décennies recouvrait les filtres à carbone des purificateurs. Ils comprirent qu'ils étaient nécessaire de les remplacer ou de les nettoyer. Le puit était presque aussi haut que le vaisseau dont il traversait tous les ponts. Ryes souffla en comprenant qu'elle avait de  nombreuses heures de travail devant elle. Par chance, Cham découvrit dans la soute attenante (P24) plusieurs filtres, ce qui aller faire gagner un peu de temps (La moitié d'un Quart) au duo qui se mit à la tâche. Tandis que Ryes nettoyait avec vigueur les filtres, la réserve d'oxygène de Cham  acheva de se vider, et l'homme retira sa combinaison en soupirant avant de reprendre le travail. Quelques instant plus tard, il remarqua des grappes bulbeuses qui évoquaient des champignons collées sur l'une des parois du conduit. Il en avisa sa compagne avant de brosser vigoureusement la paroi pour les déloger. Les sporophores se déchirèrent libérant une nuées de spores, ce qui n'inquiéta pas le jeune homme outre mesure. Il en avait vu d'autre.


Ces étranges champignons de la taille d'un petit œuf d'oiseau poussent en grappe.


La créature se tenait sur le seuil de la pièce, le regard fixé sur le dos des ouvriers.  Elle était restée inerte durant des années avant d'être éveillée par le tapage des techniciens, il émanait désormais d'elle une force et une rage contenues. 
Ryes prit brusquement conscience d'une présence dans son dos. Elle fit volte face et poussa un hurlement en découvrant la parodie d'être humain. Un capuchon gélatineux et translucide enveloppait une tête aux traits en partie dissous et des bras démesurément allongés jaillissaient d'une vieille combinaison spatiale. La créature chargea !
Depuis son échelle, Cham tourna la tête au cri de Ryes et découvrit le spectacle. Il comprit de suite que la mécano ne s'en tirerait pas. N'écoutant que son courage, il se jeta sur l'abomination armé d'une grosse clef à molette. La chose se désintéressa de Ryes pour faire face à Cham.  L'homme lui assena un puissant coup , qui fut pour elle comme une piqûre d'insecte. Il hurla :

- Le lance-flammes !  Utilise ton lance-flammes !

La mécanicienne sortit de son hébétude afin de saisir l'arme qui reposait contre l'une des cloisons. Mais elle ne pouvait l'utiliser sans toucher du même coup Cham. Ce dernier tenta d'esquiver la contre-attaque de son adversaire mais il rata son mouvement. L'abomination lui saisit la tête qu'elle écrasa comme un fruit trop mûr. Ryes n'oublierait jamais les hurlement de Cham et le bruit du crâne qui cédait sous une pression colossale.  Alors la chose se retourna vers elle et elle appuya sur la gâchette. Une langue de flammes jaillit  sans atteindre sa cible. La chose resta immobile, se contentant de lâcher le corps de sa première victime. Elle était comme hypnotisée par les flammes résiduelles qui courraient sur le sol. Ryes bondit alors vers la sortie et se mit à courir en direction de l'ascenseur. Elle l'atteignit les poumons en feu. La porte se referma enfin et Ryes s'effondra en pleurs, à cet instant l'intercom de la cabine crochota:

 - Ici la Capitaine Miller, à tout l'équipage...

Ryes se leva d'un bond et appuya  sur le bouton de communication, coupant la parole à Miller:

- Elle a eu Cham ! Cham est mort, elle lui a arraché la tête !!!

- Ici Miller, calmez-vous Ryes ! Qu'est ce que vous racontez … 



Sur la passerelle de commandement - Pont B (P20)

Clayton, agent de liaison Weyland

Inconsciente du drame qui allait se jouer dans les entrailles du Chronus, la capitaine Miller et l'agent Wilson étaient encore sous le choc. Le corps en lambeau du docteur gisait à quelques mètres de Wilson, couvert du sang de la victime. Des lambeaux de chair et des esquilles jonchés les consoles les plus proches ainsi que le sol. 

Miller s'ébroua enfin et dégaina son arme en se tournant vers l'équipage du Chronos et plus précisément vers son officier de bord:

- Putain de merde, qu'est ce que c'était que cette chose !!!

Wilson se retint de vomir et affermit la prise sur son arme. D'un pas chancelant, il se dirigea vers la coursive afin de s'assurer que le néomorphe n'était plus dans les parages. 

- Je ne répéterai pas une seconde fois ma question ! murmura Miller en armant le chien de son pistolet.

Le Second Officier Jhons s'apprêtait à prendre la parole lorsque l'agent de liaison Clayton s'avança :

- L'équipage du Chronus a conduit une mission d'archéologie sur la planète sur LV-1113 au sein d'un complexe de ruines anciennes et probablement extraterrestres.  Notre équipe a rassemblé des vestiges importants mais il semble qu'elle ait ramené par inadvertance un microbe. Ce dernier a visiblement infecté l'équipage.

 - Les médecins de l'équipe scientifique ont élaboré un remède neutralisant la prolifération des cellules néomorphiques et les transformant en tumeur inerte ajouta le capitaine Jhons. Ils ont vacciné tout l'équipage. Je ne comprends pas ce qui est arrivé à Cooper. Flynn , avez vous une réponse ?

 
Le Second Officier Jhons semble dépassé par la situation

Le médecin survivant du vaisseau fit une moue :
- Peut être ne s'est-il pas vacciné. Je ne vois que cette explication.

Wilson, qui s'était penché sur le corps du scientifique, découvrit dans l'une des poches une petite boite qui révéla une seringue encore pleine. En voyant cela le Dr Flynn suggéra que l'ensemble de l'équipage du Montero se fasse vacciné car, si la souche était encore active, il était probable que plusieurs de ses membres aient été exposés au virus. Selon lui, plusieurs doses seraient encore disponibles dans le Médilab et il se proposa d'y accompagner quelqu'un pour les récupérer.  Wilson et Miller échangèrent un regard:

- On peut toujours les récupérer et voir ensuite , réfléchit Miller à haute voix.
- Oui, c'est une idée comme une autre répondit Wilson. Quelqu'un peut me guider au Médilab afin de récupérer les vaccins ?

Valérie Reid
Le Dr Flynn (Marc) se proposa immédiatement ainsi que l'agent de liaison de la Weyland. La jolie blonde semblait porter un intérêt particuliers au docteur pour une raison inconnue, ou alors elle souhaitait simplement se joindre à Wilson, son alter ego sur le Montero. 

Jusque là silencieuse, l'officier de sécurité de l'USCSS Chronus - Valérie Reid - prit la parole. Elle exprima le désir de retourner dans la salle des caissons afin qu'elle et ses compagnons puissent récupérer quelques affaires. Miller donna son consentement en constatant que Jhons, capitaine par le fait du vaisseau, se plaçait sans difficulté sous ses ordres:

- Faites donc cela.  Wilson vous accompagnera jusqu'à la chambre des caissons. Puis tandis que vous vous équiperez, il se rendra avec le Dr Flynn et madame Clayton au médilab. Quant à moi je reste sur la passerelle afin de coordonner les équipes. Wilson, gardez l'oeil grand ouvert, on ne s'est pas où la saloperie se trouve. Elle a beau être de taille réduite, sa mâchoire doit faire des dégâts. Si l'occasion se présente, dégommez là.

Wilson opina du chef et prit la tête du groupe, tandis que Miller retournait à la console de commandement afin de contacter Davis toujours en attente sur le Montero.



La salle cryogénique - Pont A  (P19)

Wilson était clairement nerveux tandis qu'il progressait à la tête du groupe de survivants en direction de la salle de cryogénique (P19). Chaque ombre pouvait dissimuler un danger mortel et il imaginait le néomorphe en embuscade, avide de lui exploser le crâne. Derrière lui, le groupe était silencieux et tendu, aux aguets. La marche était laborieuse car Wilson avait pris le temps de revêtir une vieille combinaison MK.50 afin de se maintenir à l'abri d'éventuels virus. La lourde combinaison était adaptée au vide spatial et non à la marche dans d'étroites coursives.

Le secteur des chambres cryogéniques atteint, Jhons activa la porte qui glissa silencieusement dans son rail. Le groupe y entra et pris soins de refermer le sas. Les membres d'équipage s'égaillèrent afin de récupérer leurs effets personnels.  Pendant ce temps, Wilson jeta un œil à la salle d'examen attenante et y trouva 2 médikits personnels.  

L'agent Clayton le rejoignit rapidement et échangea quelques mots avant l'arrivée du Dr.Flynn. Ce dernier comprit qu'il venait d'interrompre une conversation entre les deux représentants de la Weyland. Wilson ne parut cependant pas en prendre ombrage  à la différence de Clayton.

Wilson finit par s'impatienter et il les invita à le guider jusqu'au médilab tandis que les autres membres d'équipage finissaient de se changer. Valérie Reid indiqua à Wilson qu'elle escorterait le second officier Jhons jusqu'à la passerelle dès qu'il serait prêt. Wilson acquiesça et il suivit Flynn qui était déjà sorti de la salle.


Le Médilab - Pont B (P21)

Les bocaux renfermaient d'étranges spécimens
Le médilab se situait sur le même pont que la passerelle - un niveau en-dessous - et se fut un Wilson essoufflé qui y arriva; la combinaison pesait vraiment son poids. La pièce contenait deux médipods Pauling. Le tube de plexiglas du premier était fissuré et brisé tandis que l'autre était toujours hermétiquement fermé mais l'intérieur était couvert d'une épaisse couche de sang séché. La salle contenait aussi des bocaux à spécimens, qui semblaient contenir quelque chose. Wilson avisa aussi une urne métallique ouverte posait sur l'un des bureaux ainsi qu'une mallette près d'un second bureau. le Dr Flynn indiqua qu'elle renfermait six seringues du remède à la souche Draconis 26. Wilson allait s'en saisir quand la voix terrifiée de Miller raisonna à l'intercom:

- Quelque chose essaie d'entrer sur la passerelle disait Miller sur le canal large de son communicateur. Je suis pas certaine que la porte tienne longtemps. Bordel , quelqu'un m'entend ?

- Ici Wilson. Je suis au médilab avec Flynn et Clayton. Je vous rejoins le plus vite possible Capitaine. Tenez bon.

Puis se tournant vers Flynn et Clayton.

- Vous deux, vous ne bougez pas d'ici avant que je revienne vous chercher 

 

Sur la passerelle de commandement - Pont B (P20)

La capitaine écouta s'éloigner les pas de l'équipe de Wilson tout en activant son communicateur. Elle joignit tout d'abord Davis. La pilote, les pieds croisés et posés sur le tableau de bord, somnolait doucement en buvant de temps à autre une gorgée de caf chaud. Elle n'avait aucune conscience des évènements s'étant déroulé sur la passerelle avant que Miller ne l'en informe car cette dernière avait coupé son micro. Immédiatement, elle bascula en mode "alerte", prêtant une attention particulière à cette histoire de virus mutagène et à l'éventuelle présence d'une forme de vie étrangère. Tout en discutant, elle activa la fermeture du sas du Montero sans en informer la Capitaine. Elle fit ensuite son rapport: l'amarrage était stable et les voyants étaient au vert si on exceptait le zone ayant souffert de l'accident. Elle rapporta cependant que l'écho fantôme était réapparu brièvement, indiquant la présence d'un vaisseau qui n'existait apparemment pas.

Basculant ensuite sur un canal ouvert, Miller essaya de contacter Cham et Ryes afin de savoir si les réparations avançaient. Le silence lui répondit mais cela n'avait rien d'inquiétant car il était probable que les ouvriers bossant dans le conduit de purification d'air ne soient pas en mesure de capter le moindre message.  Elle poussa un soupir et se laissa aller dans le fauteuil, en réfléchissant à une manière de ramener le vaisseau à bon port avec son équipage. Epuisée, elle sombra dans un demi-sommeil.  Elle sortit de sa torpeur en  entendant un bruit métallique comme une grille tombant au sol.  Elle était incapable de déterminer le temps qui s'était écoulé et la peur lui nouait le ventre. 

Une porte blindée: la différence entre la vie et la mort.


Elle se leva d'un bon et saisit son pistolet. Ses doigts frémirent de terreur et se contractèrent sur la crosse de son arme. Son regard allait de la porte de la passerelle grande ouverte au cadavre de Cooper. Quelle idiote ! pensa t-elle. Pourquoi n'as tu pas fermée cette foutue porte ! Tu veux finir comme lui !
Du corridor lui parvint une vague plainte comme un gémissement, suivit d'un clink, clink! évoquant le bruit d'une paire de griffes sur le métal.  Miller bondit, priant pour atteindre la manette du sas avant que le monstre ne la trouve.  Les portes métalliques coulissèrent doucement et dans le corridor la créature poussa un mugissement de rage. Alors que les panneaux se scellaient, un choc sourd retentit faisant hurler Miller. Une première bosse apparut, puis une seconde. 

- Quelque chose essaie d'entrer sur la passerelle lâcha Miller sur le canal large de son communicateur. Je suis pas certaine que la porte tienne longtemps. Bordel , quelqu'un m'entend ?

- Ici Wilson. Je suis au médilab avec Flynn et Clayton. Je vous rejoins le plus vite possible Capitaine. Tenez bon.

Miller, terrifiée, voyait la porte se déformer à chaque nouveau choc. Puisse Wilson arriver avant qu'elle ne cède pensa t-elle. 

Wilson remonta le corridor aussi vite que sa lourde combinaison le lui permettait. Il avait les poumons en feu et il ne cessait de se demander pourquoi personne d'autre n'avait répondu à l'appel de Miller. A l'approche de la coursive donnant sur la passerelle, il  ralentit le pas et progressa aussi silencieusement que possible. Il pouvait désormais entendre les coups violents portés sur l'écoutille. 
Il se glissa à l'angle du corridor et se risqua à regarder. Il entrevit une silhouette blanchâtre qui avait vaguement forme humaine tout en restant quadrupède. Sa taille devait être proche de deux mètres et son corps se terminait par une queue à la pointe acérée.

- Elle a grandit ! Mon dieu, elle a grandit. 

Wilson considéra son fusil d'un œil absent, puis lentement recula dans le corridor. La peur  le tétanisait, il doutait de pouvoir venir à bout d'un tel monstre. Il en était à ses réflexions quand le silence se fit. La créature malveillante s'était figée, tournant sa tête oblongue de droite à gauche. Wilson se prépara à l'inévitablement affrontement, mais contre toute attente lorsqu'il jeta un coup d'œil en direction de la passerelle, il eut la vision furtive d'une queue barbelée disparaissant dans l'obscurité du Chronus et de ses gaines techniques. Dès qu'il fut assuré que la monstruosité s'en était allé, il contacta Miller qui ouvrit la porte en retour.

- Qu'est ce que c'était Wilson ?
- La chose qui est sortie du professeur mais en beaucoup plus balaise ! Ce truc faisait au moins deux mètres. C'est dingue, je ne comprends pas comment c'est possible.
- Et ce truc se balade à bord ! Je crois que nos hôtes ne nous ont pas tout dit. Mais tout d'abord, il faut prévenir Cham et Ryes et leur demander de nous rejoindre ici, de même que tous les survivants du Chronus.

Miller avait recouvré son calme et entendait agir en professionnelle. Ce vaisseau représentait un sacré paquet de fric et si elle pouvait le ramener à Anchorpoint, elle toucherait probablement une belle prime et la retraite qui allait avec.  De plus, il était impossible d'envisager un retour avec le Montero depuis la collision et la destruction des quartiers cryo. Elle se dirigea vers le siège de commandement d'un pas décidé et activa l'intercom général.

 - Ici la Capitaine Miller, à tout l'équipage...

Miller fut interrompue par une Ryes hystérique: 

- Elle a eu Cham ! Cham est mort, elle lui a arraché la tête !!!

- Ici Miller, calmez-vous Ryes ! Qu'est ce que vous racontez … 

- Il y avait quelque chose en bas et elle a tué Cham ! Elle lui a broyé le crâne. Mon dieu, je veux quitter cet enfer. Je retourne au Montero.



Un néormorphe serait une prise précieuse pour la Compagnie



Poste de pilotage de l'USSCC Montero

- Ici la Capitaine Miller, à tout l'équipage…

- Elle a eu Cham ! Cham est mort, elle lui a arraché la tête !!! hurlait Ryes

- Ici Miller, calmez-vous Ryes ! Qu'est ce que vous racontez … 

- Il y avait quelque chose en bas et elle a tué Cham ! Elle lui a broyé le crâne. Mon dieu, je veux quitter cet enfer. Je retourne au Montero.


Davis, qui avait entendu l'appel de détresse Miller sans pouvoir intervenir, se redressa vivement suite aux paroles de Ryes et elle prit une décision presque immédiatement. Elle enclencha l'ensemble des mesures visant à désarrimer le Montero du Chronus. Les Comms de l'équipage crépitèrent et la voix de Maman se fit entendre. 

- Attention ! Attention ! Procédure de désarrimage engagée. Rétractation de l'ombilic en cours…

- Davis que faites vous ?  hurla Miller. Je ne vous ai pas donné cet ordre ! 

- Désolée mais je ne laisserai aucun d'entres-vous monter à bord de mon vaisseau. Aucune foutue bestiole ne mettra le pieds dans le Montero et je ne prendrai pas le risque d'être contaminée !

- Espèce de salaud ! éructa Wilson. Ca se paiera !

- Davis, je suis presque là. J'ai ma combinaison ! Laisse moi monter par pitié ! cria Reys la voix chargée de désespoir.

Davis ignora les suppliques et coupa la communication afin de se concentrer sur les manœuvres délicates et nécessaires pour positionner le Montero à bonne distance du Chronus. Soudain de multiples voyants clignotèrent et la voie de Maman résonna :

    - Dysfonctionnement du système de déplacement. Pannes en cascade imminentes. Surcharge du réacteur dans H moins 10 minutes.

La pilote resta un instant tétanisée, plongée dans l'incompréhension la plus totale. Mais pourquoi ? Puis elle comprit: la Compagnie ! Elle devait savoir et elle voulait s'assurer du retour du Chronus ! Quelle directives secrètes Miller avait-elle réellement reçues? 

Mais le temps n'était pas à ces réflexions, machinalement Davis bascula le Montero en pilotage automatique pour l'éloigner suffisamment afin que, ni le Cronus, ni lui, ne soient pris lorsque l'autodestruction se déclencherait. Puis elle se rua à l'arrière du vaisseau et embarqua à bord de la vieille navette de secours Daisy et s'éjecta pour se diriger vers le hangar du Cronus. 

- Ici Davis, à bord du Daisy. Ouvrez moi la porte du hangar afin que je puisse atterrir.

Lorsque le message retentit sur la passerelle, un sourire mauvais ourla le visage de Wilson.

- Laissons le crever dans sa foutue navette ! Ce type nous a abandonné à la mort !

Miller hésitait, elle ne pouvait pardonner l'action de Davis qui les avait effectivement froidement condamnés mais elle était lucide. Elle avait besoin de la pilote pour ramener le Chronus à bon port. Certes l'officier en second Jhons connaissait probablement tout de son vaisseau et serait en mesure d'en prendre les commandes.

- Je suis d'accord avec vous mais nous n'avons pas le choix. Nous avons besoin d'elle pour ramener le Cronus à Anchorpoint. 

Le pont fut brièvement illuminée lorsque l'USCSS Montero explosa dans un silence total quelques minutes plus tard. L'onde de choc secoua le lourd vaisseau scientifique mais sans faire de dommage. Miller resta un instant immobile, plongée dans ses pensées

- Des millions de crédits d'Hélium-3 viennent de partir en fumée. La compagnie va nous en tenir responsable de la perte de la cargaison.

Wilson ne pouvait lui donner tort et acquiesça. Miller déclencha l'ouverture des portes du hangar:

- Très bien Davis. Vous pouvez atterrir mais nous aurons une petite discussion ensuite.

Alors que Davis accusait réception du message, l'agent Valérie Reid faisait son entrée sur la passerelle avec Jhons, portant un sac mortuaire, suivit quelques instant plus tard de Ryes et du Dr Flynn. 


Dans le Hangar du Cronus- Pont D (P26)

Davis maudissait ce retournement de situation. Elle était désormais tributaire de la décision de ceux qu'elle avait abandonnés quelques minutes plus tôt. Son soulagement fut grand quand Miller accéda à sa demande et que la porte du hangar s'ouvrit pour accueillir le Daisy.

Les opérations de décompression prirent cependant quelques minutes et Davis fut violemment secouée lorsque l'onde de l'explosion frappa le Daisy. 

La vieille navette se posa enfin et Davis se calla dans son fauteuil pour souffler. Il était hors de question pour elle de sortir du Daisy pour l'instant et elle le fit savoir à Miller. Elle ne déviait pas de sa position: l'espace était plus étroit mais aucun virus, ni aucune créature ne s'y trouvait.

Au bout d'une vingtaine de minutes, la pilote repéra un mouvement dans les ténèbres du hangar. Immédiatement elle alluma les phares du Daisy. L'abomination qui avait tué Cham s'avançait d'un pas rapide vers la navette. Elle avait probablement été attirée par le bruit. Davis était à la fois fascinée d'une façon morbide et écœurée par ce qu'elle voyait. 

- Ici Davis, pour la passerelle. La saloperie qui a tué Cham est avec moi dans le hangar.

- Ici Miller, bien reçu. Restez prudent, elle vous mettrait en pièce rapidement.

- Capitaine dit Ryes, si elle est dans le hangar  nous devrions ouvrir la porte du hangar en mode d'urgence, sans opération d'équilibrage de pression. La créature serait éjectée dans l'espace. Le Daisy étant arrimé électromagnétiquement il ne risque rien.

- Davis, vous avez entendu ?

- Pas d'hésitation. Il y a deux tout-terrain ici et ils seront aspirés aussi. Mais c'est sans conséquence.

Millers se tourna vers le second officier:
- Jhons, vous pouvez faire ça ? 
- Bien sûr capitaine. Il suffit de contourner les protocoles de sécurité via la procédure d'urgence.
- Alors faites le !

Après de très longues minutes, il appuya sur le bouton du sas d'ouverture du sas donnant sur l'espace. Instantanément, tout l'air contenu dans le hangar ainsi que les deux véhicules furent aspirés vers le vide. La créature suivit le mouvement sans aucune possibilité de s'y soustraire, tournoya dans le vide et se perdit dans les profondeurs de l'espace … 

Embarquement pour l'acte 3

samedi 24 février 2024

Alien - le jeu de rôles

Le chariot des dieux


Acte 1 - Boîte de Pandore

Le pesant vaisseau glissait silencieusement dans l'espace infini. Un observateur extérieur aurait pu lire, sur la coque marquée par le temps, en grosses lettres rouges USCSS Montero. C'était un cargo qui croisait depuis plus d'un demi-siècle sur les routes commerciales connues. Affrété par une succursale de la Weyland-Yutani, il avait quitté  la station orbitale d’Anchorpoint 8 semaines plus tôt et se rendait sur le Monde de Sutter, une colonie récemment installée à la Frontière, bien au-delà de la Bordure Extérieure.



L'équipage, plongé en hypersommeil dans des caissons d’hibernation cryogénique, n'eut pas conscience que le Montero avait dévié de son cap initial afin de répondre à un appel de détresse.  En réponse à ce message, le cargo s'était éveillé et de nombreux instruments, circuits et autres consoles s'activèrent. Les couvercles des caissons se soulevèrent dans un chuintement humide et les dormeurs s'ébrouèrent lentement, engourdis par plusieurs semaines de sommeil artificiel

Dès son réveil, la capitaine Miller (Charlotte) remarqua le voyant lumineux sur la console qui faisait face à "son cercueil de verre et de métal". La compagnie lui avait adressé un message prioritaire dont elle décida de prendre connaissance après un passage à la cambuse.  Elle y retrouva son équipage quelques dizaines de minutes plus tard. Tout le monde avait revêtu sa tenue de boulot. Des quatre membres d'équipage, le plus récent était le représentant de la compagnie: Wilson (Jeff), un type plutôt sympa. Il était là pour inspecter la tenue de route du vaisseau… Mais bien sûr, une inspection de vaisseau, personne n'y croyaient et certainement pas Cham (Marc) et Ryes (Alex). Le premier était un prolo idéaliste, l'homme à tout faire du Montero; quant à la seconde c'était une putain de bonne mécano mais bien trop proche de la vision des syndicats pour son propre bien. Enfin il y avait Davis (Olivier), la pilote qui, à peine sa barre protéinique engloutie, s'était rendue sur le pont principal.


L'équipage du Montero au complet

C'est là qu'elle la retrouva assise devant sa console. Miller avala une dernière gorgée de café en se glissant dans son fauteuil capitonné, simili cuir.  Activant l'ordinateur attenant, elle consulta le message de la compagnie et grimaça. Les nouvelles n'étaient pas bonnes et elles n'allaient pas plaire à l'équipage.




Davis avait déjà constaté une anomalie dans le plan de vol. Après avoir vérifié qu'il était correct, elle ne put que constater  que le Montero n'était pas en orbite  autour du monde de Sutter. Après plusieurs contrôles au niveau des auspex et autres senseurs, il était clair que le Montero avait bien programmé ce point précis comme destination immédiate. 




Wilson entra dans la cabine alors même que Davis exprimait ses inquiétudes. Le regard du représentant de la Weyland se perdit dans les ténèbres insondables au delà de la verrière.  Miller confirma les craintes de Davis et activa l'intercom afin que Cham et Ryes, occupés à contrôler les moteurs et à activer les divers systèmes de maintenance, puissent avoir connaissance de la situation: L’USCSS Montero avait été dérouté de sa trajectoire initiale conformément aux directives de la Compagnie pour répondre à un appel de détresse d’un vaisseau inconnu.

L'alerte provenait de ce secteur annonça la capitaine et le Montero devait rapidement entrer en contact avec la source. L'appel était plutôt étrange et Maman n'était pas parvenue à le déchiffrer. La seule certitude est qu'il s'agissait bien d'un appel de détresse. En écho aux paroles de Miller, les senseurs courte portée détectèrent l'approche d'un vaisseau tandis que résonnait la voix synthétique de Maman : "Alerte collision ! Vaisseau en approche ! Alerte collision ". 

Tout s'était déroulé si rapidement que Davis n'avait pu réagir assez rapidement. Un violent choc secoua le Montero, tandis qu'un terrible crissement métallique faisait vibrer toute la passerelle.




Une ombre noire surplombait désormais le Montero, comme surgie du néant. Davis prit un peu de champ tout en allumant tous les projecteurs. L'équipage découvrit dans le faisceau lumineux un vaisseau à la dérive. Sans éclairage, sans balise ou transpondeur, c'était comme un corps mort qui flottait dans l’espace. Seul le signal de détresse, émis par intermittence,  trahissait une activité.

Miller, comme le reste de l'équipage, était un peu choquée mais elle se reprit très vite. Elle ordonna à Maman d'identifier le vaisseau fantôme. Ce qu'elle fit rapidement. Il s'agissait de l’USCSS Cronus, un appareil Weyland SEV M3 de Classe Heliades, lancé en 2110 et disparu depuis plus de 70 ans ! Suite à cette annonce, la consternation put se lire sur tous les visages.  Dans la foulée Maman afficha de nouvelles instructions sur l'écran de la capitaine :




Le Montero n'était pas équipé pour détecter les signaux vitaux, il allait falloir pénétrer dans les entrailles du monstre. Aucune autre alternative n'existait et ce d'autant plus que suite à la collision avec le Cronus,  le Montero avait subit une décompression explosive de la chambre cryogénique. Cham et Ryes étaient formels : les caissons n'existaient plus ! 

Miller pris la seule décision qui s'imposait: elle se rendrait en reconnaissance à bord du Cronus avec Wilson tandis que Cham et Rye contrôleraient l'ensemble des systèmes de survie du Montero et que Davis resterait à son poste.


Au vu de la situation et par précaution, toute l'équipe enfila des scaphandres mais seuls Miller et Wilson fixèrent leurs casques en se rendant auprès du sas. Dans leur com, ils écoutaient Cham et Davis qui se coordonnaient afin d'aligner correctement le vaisseau pour déployer l'ombilic et de le fixer au sas du Cronus. La manœuvre prit une bonne heure mais finalement, les deux navires furent arrimés l'un à l'autre. Une heure fut encore nécessaire pour l'ouvrir avec l'aide de Cham et de sa disqueuse. En effet, le sas du Cronus était endommagé, semblant déformé de l'intérieur comme si quelque chose avait tenté de sortir, ce qui ne manqua pas d'inquiéter les explorateurs du vide. 


Le capitaine Mller et ses hommes pénètrent dans un tombeau glacé.


L'inquiétude gagna encore en intensité lorsque les astronautes constatèrent la présence d'éraflures à l'intérieur de la porte. Wilson tenta bien de rassurer tout le monde en affirmant que rien n'avait pu survivre 70 ans dans l'espace. Pour appuyer son affirmation, il signala les données remontées par Maman: la température était glaciale et affichait un bon 0° et aucun système ne fonctionnait plus. La capitaine souhaitait cependant être prudente et  ordonna à Cham de retourner sur le Montero afin de revenir avec les armes du bord en compagnie de Ryes. Durant l'interval, Wilson et elle-même se rendraient dans la chambre cryogénique du Cronus afin de voir si l'équipage s'y trouvait toujours. En effet, la salle des caissons était toujours maintenue en fonction tant que le vaisseau disposait d'énergie.

S'enfonçant dans les coursives silencieuses, les deux astronautes découvrirent d'inquiétantes traces de combat. Le pire fut la découverte d'un cadavre en combinaison spatiale. Derrière lui, le mur était éclaboussé de sang et de cervelle, tandis qu'un fusil à pompe reposait près de lui. Wilson se livra à un examen superficiel du corps et remarqua un détail curieux: les bras du mort semblaient bien trop longs, et ils avaient tendu les manches de sa combinaison jusqu'à la déchirer aux coudes.  Miller et Wilson n'eurent pas besoin de se parler: il était clair que l'homme s'était suicidé ! Wilson s'empara du fusil et en contrôla le fonctionnent: les ténèbres semblaient tellement plus menaçantes désormais.

Ce qu'ils découvrirent par la suite ne fut pas pour les rassurer:  l'encadrement de l'accès principal  à la chambre cryogénique comportaient des traces de griffes, indiquant que quelque chose avait essayé d'y pénétrer, apparemment sans succès puisque la porte était verrouillée de l'intérieur. La capitaine décida de reporter l'ouverture de la zone et de se replier sur la passerelle du Cronus le temps de comprendre ce qui c'était déroulé ici. Sur le chemin, ils croisèrent Cham et Rye apportant l'armement qui fut réparti entre les membres présents.

Bienvenu sur la passerelle.

Soudain alors qu'ils entraient sur la passerelle, le système MU/TH/RU 2000 du Cronus se réactiva et démarra le réacteur ainsi que les systèmes vitaux de bord, en réaction à la présence de Miller et de son équipe. La température s'élevant, Ryes fit remarquer une brume qui se formait signe que l'air plus chaud emplissait les coursives.  

Lorsqu'ils atteignirent la passerelle l'obscurité avait reculé remplacée par la lueur froide et artificielle des néons. Ils découvrirent que le poste de commandement avait subi les affres d'un incendie et plus encore.  Ainsi la table d'affichage holographique n'était plus qu'un amas de composants fondus, le poste des senseurs était également endommagé quant aux postes de pilotage, une hache était enfoncé dans l'un des deux.  Une vague de découragement s'abattit sur Miller et ses hommes, seul Wilson semblait insensible au déroulement des évènements.

Ryes et Cham se mirent immédiatement à l'ouvrage. En premier lieu, Ryes consulta les moniteurs des systèmes vitaux qui clignotaient en rouge suite au redémarrage des systèmes. Ils découvrirent ainsi que les filtres à carbone du puit de purification d'air étaient défectueux et que l'air recyclé contenait trop de dioxyde de carbone. Tout le monde s'accorda à dire qu'il était urgent de les remettre en état de fonctionnement, aussi les deux techniciens examinèrent avec attention les plans du Cronus afin de définir un mode opératoire. Ils identifièrent la réserve technique ainsi que le meilleur point d'accès au puit. Une fois cela fait, ils s'enfoncèrent dans les entrailles du vaisseau, direction le pont C.


Que s'est-il passé dans le système 26 Draconis
Restés sur le pont, Miller et Wilson commencèrent à élaborer des théories sur ce qui avait bien pu se dérouler ici. La capitaine constata avec soulagement que la console de commandement fonctionnait parfaitement. Elle permettait de superviser l'ensemble des informations les plus pertinentes  issues des autres consoles. Aussi essaya t-elle d'accéder au journal de bord, mais son niveau d'accréditation se révéla insuffisant. Cependant, Wilson et elle apprirent que le Cronus s'était rendu sur une planète lointaine et non cartographiée du système draconnis 26.

Pendant ce temps à bord du Montero, Davis suivait les échanges audio entre les différents groupes tout en gardant un œil sur les senseurs. Ces derniers émirent des signaux pour prévenir de la présence d'un vaisseau à quelques parsecs de la position du Montero. C'était la seconde fois que Davis constatait la présence de cet écho fantôme qui disparut une nouvelle fois aussi vite qu'il était apparu. Davis jugea plus prudent d'alerter  sa supérieure qui lui demande d'opérer un balayage à large spectre juste au cas où.

Le redémarrage des systèmes vitaux du Cronus eut un effet prévisible: le réveil de l'équipage originel dans les caissons d'hypersommeil. Père (Nom donné à l'IA du Cronus pour le distinguer de Maman) annonça froidement que les chambres cryogéniques étaient désactivées. Wilson proposa de se porter immédiatement à la rencontre des membres survivants mais Miller donna un contre-ordres :  interdiction d'approcher l'équipage du Cronus ! 

Miller s'installa de nouveau de la console de commandement et activa l'intercom afin d'entrer en communication avec les potentiels survivants. Après quelques minutes de silence pesant, une personne répondit à la capitaine. Elle se présenta sous le nom de Jhons officier du Cronus. L'homme était clairement  désorienté et n'avait guère les idées claires. Miller s'en moquait éperdument et pressait son homologue de questions sur ce qui était arrivé à son vaisseau. Wilson essaya bien de calmer Miller en lui rappelant que ces personnes avaient probablement passés 70 ans en hypersommeil, elles devaient être désorientées, déshydratées et affamées. Miller en n'avait cure et exigeait des réponses immédiates. Wilson décida de passer outre les directives du capitaine et il décide de se rendre sur place non sans avoir préalablement pris soins de prendre de l'eau et vérifié une nouvelle fois que son arme était bien chargée.

Après presque une heure, Wilson fut de retour sur le pont avec les survivants du Cronus. Ces derniers étaient au nombres de cinq: l'officier Jhons, le sergent Reid, les Dr Cooper et Flynn ainsi que l'agent de liaison de la compagnie, Clayton. Suite à leur réveil, ils souffraient d'amnésie ainsi que d'un grave syndrome de désorientation après avoir passé tant de temps en stase. Les cinq survivants souffraient encore de la déshydration et de la faim, mais bien qu'en ayant parfaitement conscience, la capitaine Miller reprit l'interrogatoire commencé par intercom sans aucune considération pour l'état de santé de ses vis à vis.

Chef de projet Cooper
Cependant alors que l'échange débutait à peine, le scientifique en chef Cooper se plaignit de maux de tête. Bientôt, il chuta tout en s'exprimant de façon incohérente. Alors que ses compagnons s'éloignaient de Cooper, en proie à un sentiment d'horreur, Wilson s'avança pour lui porter secours. Du sang jaillit avec violence de la bouche, du nez et des oreilles du malheureux provoquant la stupéfaction de Wilson et Miller. Ensuite tout se déroula si vite que les deux compagnons n'en eurent qu'un souvenir confus et horrifiques. La tête du docteur éclata, ou fut arrachée au niveau de la mâchoire, dans une véritable fontaine de sang. Une chose translucide glissa hors du corps et se dépouilla de son placenta.  L'immonde créature se dressa sur quatre pattes et se secoua afin de débarrasser sa peau chitineuse des morceaux de cervelle du docteur Cooper.




" Abattez le ! Abattez le maintenant" hurla quelqu'un dans le dos de Wilson. 

Wilson recula précipitamment, les yeux fixés sur le ridicule et terrifiant néomorphe. D'une main mal assurée, il chercha le fusil qu'il avait posé pour s'occuper du docteur. Les gens hurlaient et pleuraient en s'entassant dans la partie du poste de pilotage la plus éloignée possible du monstre qu'était devenu le docteur. Wilson se saisit de son arme et la brandit devant lui d'une main tremblante, tandis que la chose dévoilait une rangée interminable de dents luisantes et métalliques. 

" Tire bordel ! ordonna d'un ton désespéré Miller, sans pour autant songer à utiliser l'arme qu'elle portait à la hanche.

L'aboiement du fusil à pompe raisonna dans la salle, mais dans la précipitation Wilson manqua sa cible. Les dents du monstre claquèrent en direction du représentant de la compagnie comme pour se moquer, puis les bras et jambes propulsèrent la chose dans le corridor à une vitesse ahurissante à la manière d'un reptile


Vers l'acte 2

La longue nuit


Références

jeudi 22 février 2024

Mythic Battles Pantheon

Pandora Box : Echo et Hera

Je vous présente Hera et Echo, deux figurines issues de la Pandora Box du jeu éponyme de l'article. Il y a quelques mois que ces figurines ont rejoint l'arène de Mythic Battles Panthéon.  Echo et Hera sont liées par le destin et c'est Ovide qui conta leur histoire.  

" Écho était une oréade, une nymphe des montagnes, qui vivait sur le mont Cithèron en Beotie, élevée par les nymphes et instruite par les Muses. Pour avoir aidé Zeus à tromper la jalousie d'Héra, sa femme, elle encourut la colère de celle-ci et fut condamnée à ne plus pouvoir parler, sauf pour répéter les derniers mots qu'elle avait entendus. Tombée amoureuse de Narcisse mais incapable de lui faire part de ses sentiments, elle mourut de chagrin."

Source Wikipédia


Echo la nymphe des montagnes


Héra, maîtresse de l'Olympe

lundi 19 février 2024

Armée du chaos

Les unités de mortels - Catalogue 2008

Je ne pensais pas avoir autant de troupes du chaos mais je n'ai toujours pas fini le listing des unités. Je vous présente ici les troupes rangés sous le titre d'unités de mortels dans le catalogue de 2008. Vous allez donc découvrir les cavaliers du chaos, les chiens du chaos et des guerriers plastics.

99110201126 knight of chaos 2008

La bannière aux couleurs de Nurgle

Le héros de l'unité

Le musicien

L'un des deux chevaliers

99110201202 warhound of chaos 2008 (Le maître de meute est une référence Marauder)






99120201006 warrior of chaos multi-part plastic 2008

99120201006 warrior of chaos multi-part plastic 2008


Ressources


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vendredi 16 février 2024

L'appel de Cthulhu

 A la frontière des ténèbres

Il y a quelques temps de cela, j'ai proposé à Charlotte de découvrir l'univers du jeu de rôles lors d'une partie d'initiation à l'Appel de Cthulhu 7ed. Elle n'est pas une novice en matière de jeux puisqu'elle participe à la plupart de nos soirées et week-end jeux de plateau. C'est une fan inconditionnelle de Zombicide Black Plague et de Cthulhu Death May Die entre autres choses. 

Pour l'occasion, j'ai proposé de jouer l'un des scénarii issus de la boite d'initiation : au cœur des ténèbres ! Au côté de Charlotte on retrouve Jeff  compagnon de JDR de longue date et Marc qui a été corrompu par la puissance des jeux de plateaux, de rôle et de figurines avant Charlotte.

La partie ayant été jouée il y a plusieurs mois maintenant, je renonce à en faire un résumé et je vous livre les quelques photos prises accompagnées d'un court commentaire.


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Les investigateurs sont toujours au RDV.

L'action se situe dans l'entre-deux guerres et les investigateurs sont contactés par l'une de leur connaissance qui est désormais mourante (Un classique). Cette personne leur remet un ensemble de documents et les informe que dans sa jeunesse plusieurs de ses amis et lui-même ont libéré une horreur sans nom sur le monde.

Les indices s'accumulent.

Les investigateurs apprennent que les magiciens en herbes ont réussi à piéger l'entité dans une maison de garde chasse. Hélas, le rituel d'emprisonnement prendra fin à la mort de leur commanditaire car le lien de sang va se rompre.


Voyage en forêt.

Les compagnons conduisent une rapide mais fructueuse enquête et découvre que les autres membres du groupe sont morts dans de mystérieuses conditions en lien avec des loges occultes. Ils finissent aussi par découvrir des indices quant à la nature de l'entité et à la manière de la bannir du plan matériel.


Une résidence secondaire à l'abandon recèle souvent de sombres secrets.

Arrivés dans la maison forestière, les investigateurs ne sont guère rassurés. Le lieu est sinistre et l'air semble plus lourd, plus pesant. Même le professeur Wenthworth (Jeff) tenant de Descartes et de sa logique se laisse impressionner par le lieu. 


Un sans-abris, pris de panique, attaque le professeur lorsqu'il est découvert.

Les investigateurs s'aperçoivent qu'un sans-abris terrifié se terre dans la cave. Il affirme que quelque chose de sinistre vit ici et se terre dans le grenier. Il s'apprêtait à fuir ce lieu maudit lorsque les héros sont arrivés. La nuit tombant, tout le monde tombe d'accord pour fuir le lieu et revenir le lendemain matin. Le sans-abris est libéré et s'enfonce dans le forêt.

L'héritier et son avoué arrivent sur place pour demander des comptes aux investigateurs.

Le lendemain à leur arrivée, les investigateurs ont la désagréable surprise d'être confronté à l'héritier de la maison et à son avoué. Cependant, à force d'arguments et de contre-argument ils parviennent à chasser les opportuns pour un temps.


La même en couleur.

Le rituel de bannissement des esprits est lancé.

Les recherches conduites à Arkham ayant porté leur fruit, les investigateurs savent quand et comment conduire le rituel de bannissement.

La réaction des forces obscures est virulente.

L'esprit ne tarde pas à faire intervenir d'immondes serviteurs sous la forme de morts vivants dont un impressionnant ours brun.

Nevada Jones est attiré à l'extérieur de la maison.


Un zombie rode autour de la demeure.

L'ours mort-vivant enfonce la porte.

L'esprit maléfique se révèle enfin.

Il sera vaincu… enfin peut être.

Après une lutte sanglante et très ardue les zombies sont vaincus ou tenus en respect. Le rituel n'a pas été interrompu car l'un des investigateurs continuait à entonner la mélopée magique même pendant les combats. L'entité finit par se manifester mais ses promesses creuses ne détournent personne du droit chemin. 

Bien que moins saint d'esprit et de corps, les investigateurs sortent victorieux de l'affrontement.