mercredi 1 décembre 2021

Dark Heresy

 L'illumination - séance 1

Le weekend dernier, j'ai relancé ma campagne Dark Heresy en invitant mes amis à revêtir pour la seconde fois leurs tenues d'inquisiteur au service de l'Empereur dans le sombre univers de W40k. Pour l'occasion j'avais remis à jour les fiches de personnages prétirées de l'aventure "L'espoir brisé", installé un décor afin d'avoir un visuel pour jouer les premiers évènements du scénario dans la ville de Port-Souffrance. (Sans respect des échelles de distance entre les divers lieux). Le café servi, les mms dans un bol et nous voilà plonger dans l'aventure "L'illumination".


Les joueurs découvrent leurs nouvelles fiches d'acolytes: ils sont sérieux.


Introduction

Suite  au succès de leur mission dans les mines de Gorgonid, un vaisseau de transit interplanétaire procèda rapidement à l'extraction des acolytes. Ils rencontrèrent à bord un adepte en robe grise, qui se présenta aux acolytes en leur montrant une chevalière portant le sceau de leur maître, avant de remettre une tablette de données à chacun d’eux. Il ignorait tout de leur contenu, et savait seulement que leur vaisseau devait rejoindre un convoyeur commercial, le Brazen Sky, qui devait les conduire vers Iocanthus où les attendait leur prochaine mission.


Extrait de la tablette de mission

Les nouveaux acolytes étaient replongés dans un nouvelle affaire. Pourtant depuis leur recrutement par l'Ordo Hereticus, aucun d'entres eux n'avait eu l'honneur de rencontrer l'inquisiteur à l'origine de leur mandat impérial.


Partie 1 - Arrivée à Port-Souffrance

La mission s'ouvrit sur le voyage inconfortable jusqu’à Iocanthus à bord du Brazen Sky, un grand vaisseau-cargo passablement vétuste. Les acolytes embarquèrent précipitamment au milieu de l’activité frénétique des équipes occupées à charger et à décharger des biens. Ils furent conduits dans une grande baie ouverte à l’apparence défraîchie, où ils restèrent pour l’essentiel seuls pendant toute la durée du trajet par le Warp, lequel dura trois jours.

Leur unique lien avec l’équipage du vaisseau passa par un cambusier bizarrement servile répondant au nom de Sebek. Ses manières avaient avoir quelque chose d’irritant, et il fit comprendre avec insistance qu’il pouvait « répondre à leurs besoins », en entendant par-là qu’il pouvait leur vendre au « marché gris », de façon moyennement illégale, certains produits.  Xanthius en profita pour acheter quelques barettes de stim. Le cantinier lui fournit aussi quelques renseignements sur la planète de destination des agents. Il 'exprimait d'une voix nasillarde qui irritait au plus haut point Ismhaël, l'homme lui rappelant son propre passé:

« Y a qu’un seul spatioport sur Iocanthus, c’est Port Souffrance. C’est la porte d’entrée de la planète ; y a nulle part d’autre où on peut se poser en sécurité, à cause des pillards et du vent, et puis du relief. 

Oh, c’est rare qu’on a des passagers sur cette partie de la route. Quand on ira plus loin, mettons de Luggnum à Scintilla, cette soute va être pleine à craquer… Mais je vous garantis que vous verrez pas beaucoup de choses à faire sur Iocanthus. C’est comme ça. »


Les acolytes novices sont de nouveaux sur la brèche.



Evénement 1 - Brazing Sky - Jour 1
Descente mouvementée

Après des jours d’une trépidation constante sous leurs pieds, les acolytes ressentirent comme un coup de roulis soudain et une sensation de décrochage dans leurs tripes, ce qui ne pouvait signifier qu’une seule chose. Le Brazen Sky avait effectué sa sortie du Warp. Quelques minutes plus tard, le cantinier au visage pâle apparut dans le cadre de l’écoutille en faisant une grande révérence avant de les inviter à le suivre jusqu'à la navette de débarquement.

L’intérieur de la navette était exiguë et inconfortable, avec des sièges de métal dur et de lourds harnais rembourrés pour empêcher que les secousses de la descente n’éjectent les passagers de leur place. Une fois que les acolytes se furent assis, une voix mécanique se mit à parler sur le canal interne, puis égrena froidement son compte à rebours. Un sifflement de vérins scella les portes de la baie, et finalement, une sensation de décrochage au creux des estomacs indiqua que la navette était larguée dans le vide de l’espace. Durant ce court moment de gravité zéro, quelques objets qui n’étaient pas arrimés flottèrent dans l’air. Après quelques instants, les moteurs poussèrent un rugissement à décoller les tympans et la navette entama sa descente dans l’atmosphère. À cause du vacarme des réacteurs venus du dehors et des vibrations du dedans, discuter était impossible. L’appareil secoua horriblement pendant les trente minutes qui suivirent. Xanthius ne parvint pas à garder son déjeuner et le rendit sur Ismhaël qui lui faisait face. Ce dernier n'était pas en état de réagir car il avait pris un puissant sédatif avant le décollage.

Après ce qui a paru être une éternité pour certains, les trépidations de la navette s’amenuisèrent et la conversation devint possible, car le grondement des moteurs s'était atténué. Par la verrière avant de la navette apparut la lumière du jour.

Zone de jeu pour les 4 premiers évènements dans Port-Souffrance

Evénement 2 - Port Souffrance - Jour 1
Débarquement planétaire: l'arrivée.

En quittant la navette, les acolytes aperçurent des hommes aux visages sales et quelques serviteurs déjà occupés à récurer la coque, à brancher des tuyaux de remplissage sur les réservoirs, et d’autres approchent avec un traîneau antigrav pour y charger la cargaison de la navette. Quelques instants plus tard arriva un individu au teint rose et aux allures de représentant officiel, bardé de chaînes en or criardes, et dont les robes poussiéreuses n'étaient plus de première fraîcheur. De part et d’autre de lui avançaient deux hommes de bonne carrure, aux visages masqués par des recycleurs, matraque électrique en mains. Le représentant, qui se présenta sous le nom de Kerred Smyk, salua les agents au nom du Consul et leur souhaita la bienvenue à Port Souffrance, avant de leur poser toute une série de questions sur ce qui les amenait ici, d’où ils arrivaient et combien de temps ils prévoyaient de rester, tandis que les deux gardes les surveillaient, le regard menaçant. 

Xanthius tenta un temps d'expliquer qu'il était tenu par le sceau du secret, mais c'est Mirr qui mit fin à la conversation en plantant son regard dans celui de Kerred Smyk. S'il souhaitait des réponses, il n'avait qu'à les poser à l'inquisition. Kerred cessa immédiatement de parler bredouillant des excuses l’air gêné.


Rencontre avec l'envoyé du Consul.

Une fois que l’équipement des acolytes eut été débarqué de la navette, un chérubin-serviteur passablement délabré arriva vers eux en voletant, un large sourire sur son visage sale et craquelé. Il ressemblait à un très jeune enfant que maintenaient en l’air ses ailes de métal terni, et possédant deux perles à la place des yeux. Sans un mot, il tendit aux personnages un parchemin cacheté à la cire dont ils reconnurent le sceau comme celui de la suite personnelle de leur inquisiteur. Le parchemin leur ordonnait de suivre le chérubin afin de rejoindre Aristarchus, « qui attend d’avoir le plaisir de vous rencontrer. »

Evènement 3 - Port Souffrance - jour 1
Des guetteurs dans la foule
Les acolytes s’éloignèrent du spatioport, guidés par le petit serviteur volant laissant le conseiller du gouverneur bien penaud. Le chérubin flottait juste au-dessus des têtes de la foule et évitait adroitement les véhicules sans paraître se soucier que les agents de l'inquisiteur aient du mal à le suivre.

Alors que le groupe traversaient la foule, Mirr et Xanthius remarquèrent des individus en tenue locale, qui se tenaient immobiles et les observaient à bonne distance. Les deux agents firent halte devant la boutique d'un camelot vendant des brochettes et autres pâtes aromatisées. Tout en commandant un repas, ils examinèrent leurs poursuivants.  Leurs visages étaient teintés de blanc et de bleu vif, étalés en motif de flammes. Il semblait que tous les autres habitants ignoraient leur présence. Interrogés le marchand expliqua qu'il s'agissait d'autochtones Ashleen et qu’ils faisaient partie d’une congrégation respectant les traditions d’antan, et que les motifs peints sur leur visage étaient la marque de leurs croyances.

Se fut à cet instant que le chérubin se retourna et réalisa que ses invités avaient pris du retard sur lui. Il leur fit signe et repartit aussi vite. Ismhaël fit signe à ses compagnons de reprendre la progression : Aristachus les attendait probablement avec impatience.


Les premiers ennuis se profilent


Evénement 4 - Port Souffrance - jour 1
L'aliéné
Un peu plus tard, alors qu’ils empruntaient une des nombreuses ruelles de Port Souffrance, Mirr fut  brutalement accosté par un étrange personnage au torse nu marqué de sérieux coups de soleil, les cheveux ébouriffés par de la boue durcie, et des flammes blanches tatouées sur tout le visage. L’homme lui débita en hurlant un chapelet d’expressions incompréhensibles et d’obscénités. L'aliéné était impossible à calmer. Parmi son flot de paroles incohérentes, Cimbria parvint à identifier deux étranges expressions :

« Ses deux visages, ils sont faux ! Le premier des trois en a deux ! »
« Sa colline va se couvrir de sang ! »

Puis le dément disparut dans la foule alors que les jeunes ashleens repérés plus tôt invectivaient les acolytes. Ismhaël et Xanthius conseillèrent à leurs compagnons d'ignorer le groupe de jeunes qui semblaient plus désœuvrés que dangereux. 


Evénement 5 - Port Souffrance - jour 1
Rencontre avec Aristachus
Le chérubin finit par mener les personnages hors des rues bondées et les précèda à l’intérieur d’un complexe clos,en franchissant une grande porte où l’aigle impérial était gravé en relief. Un fonctionnaire les guida jusqu’à une salle sombre et haute de plafond, dont la fraîcheur était une bénédiction après la chaleur des rues de la ville. Des efforts avait été faits pour rendre la salle confortable, comme l’indiquaient les épais tapis déroulés sur le sol, la présence de meubles en véritable bois, et même quelques tapisseries tissées de motifs impériaux. Aristarchus était assis à une table, et parcourait les nouvelles locales sur une tablette de données.



Une fois les amabilités d'usage échangées, Aristarchus expliqua aux agents de l'inquisition la nature de la mission:

« Bien que je sois persuadé que le briefing de mission que vous avez reçu de notre très honoré maître décrit en détail la nature de ce qui nous amène ici, j’ai eu l’avantage de passer quelques semaines dans ce fâcheux… avant-poste, et je n’ai pas chômé, croyez-m’en. Voyez-vous, Iocanthus, aussi sordide soit-elle, est chère à mon cœur. Le vénéré saint Drusus en personne, dont j’ai l’honneur d’être un lointain descendant, a rallié ce monde à l’Imperium, balayant les sauvages et les guidant vers la lumière et la gloire de l’Empereur-Dieu. Comme vous le savez, la cathédrale de Lueur d’Espoir est sur le point d’être consacrée à la mémoire de ce grand héros. Il est hors de question de laisser souiller la mémoire du saint par l’hérésie ou de voir cette sainte entreprise mise en échec par quelque sorcière sortie de nulle part ou autre absurdité.
Mais parlons de Lueur d’Espoir… Les informations que j’ai pu glaner semblent suggérer que des phénomènes psychiques se produisent là-bas. Les rapports embrouillés que j’ai reçus jusqu’ici ne permettent pas de savoir s’il s’agit des conséquences de l’activité d’un psyker encore non détecté ou de quelque chose de bien plus sinistre, mais les indices laissent à penser que toutes ces bizarreries se sont produites à l’intérieur ou autour de la nouvelle cathédrale. Des statues qui saignent, des manifestations, des sons spectraux, des grattements dans les murs… » 

Il se tut et fixa distraitement l’espace pendant un instant avant de reprendre une tablette de données dans son sac et de la consulter un moment avant de poursuivre.

« Ah oui, Lueur d’Espoir se trouve au nord, dans les hauteurs de ces montagnes que vous avez sans doute aperçues à votre arrivée. Sur un monde plus civilisé, nous nous serions rendus directement à l’avant-poste par les airs, mais ce n’est pas possible ici. Nous devrons emprunter la route des pèlerins. C’est ainsi qu’ils l’appellent, mais « la route boueuse pleine d’ornières » serait plus approprié. J’ai réussi à nous trouver un camion tout-terrain, et j’espère que l’un d’entre vous sait conduire, car je n’ai jamais été très doué au volant. Nous devrons tout d’abord traverser un petit désert de schiste, et ce n’est pas un voyage à prendre à la légère. Les autochtones affirment que cette étendue sauvage a été témoin de toutes les grandes batailles de la longue et sanglante histoire d’Iocanthus, et aujourd’hui encore, il s’agit d’un champ de bataille qu’affectionnent les clans. Nul n’en est absolument sûr, mais les rumeurs affirment que toutes sortes de choses affreuses y rôdent, même si les bandits et les maraudeurs constituent les menaces les plus probables. Mieux vaut nous préparer à toute éventualité. Avez-vous des questions ? »

A cet instant, les acolytes n'eurent aucune question à poser. Entre la tablette de leur inquisiteur et les informations apportées par Aristachus, les agents se sentait prêt à poursuivre leur route. De fait, et à leur demande le départ fut avancé au début d'après-midi.

Au-delà de l’enceinte massive du port, les acolytes allaient être confrontés à un monde aride et hostile.



Partie 3 - Voyage dans les Schistes


Le paysage qui séparait Port Souffrance de Lueur d’Espoir était tout sauf agréable, et le voyage devait durer environ deux jours, en ne faisant halte que pour prendre un peu de repos que durant la nuit noire. Le voyage se déroulait dans la chaleur et la poussière, et la route n'était guère plus qu’un sentier de terre. Le véhicule était un camion à plateau,  brinquebalant et conçu pour voyager à travers champs. Il n’avait ni cabine ni toit, juste une bâche qu’on pouvait retirer pour s’en servir de tente. Il transportait assez de nourriture, d’eau douce et de carburant pour quelques jours de plus que prévu, et il était équipé d’une rangée de projecteurs puissants.

Au fil du voyage, Aristarchus fit la conversation, peut être pour tester discrètement les talents et la loyauté des acolytes envers l’Imperium, l’inquisiteur et par-dessus tout l’Empereur-Dieu. Quand ils étaient au calme, il fixait de longues minutes durant un paquet de cartes splendides, le tarot de l'Empereur.

Le premier jour, le voyage dans le désert rocheux se passa sans histoires. Dans l’ensemble, cette région semblait tout à fait « morte ». La seule faune dont la présence était évidente était constituée des « corbeaux de schiste », ainsi qu’Aristarchus les surnommait. Charognards locaux, ils étaient de viles créatures qui tenaient plus du reptile emplumé que de l’oiseau si on les observait de près. De plus, les autochtones racontaient toutes sortes de légendes désagréables à leur sujet.

Evènement 1 - Schistes - jour 2
Histoire à mourir debout
Alors qu'une nuit sans lune s'abattait sur les Schistes, les acolytes sentirent l'épuisement se faire jour. Mirr gara le véhicule le long de la piste et un camp de fortune fut rapidement monté et des tours de garde organisés. La nuit fut moins calme qu'espérait car chacune des sentinelles eut la désagréable impression que quelqu'un ou quelque chose rôdait en périphérie du camp.

Le jour naissant apporta une confirmation car à la fin de son tour de garde Mirr aperçut une silhouette à la démarche incertaine s'avançant vers le camp. Comme la créature refusait d'obéir à ses sommations, le soldat de la garde ouvrit le feu, touchant l'intrus à la poitrine.

En s'approchant du corps, les acolytes firent une découverte dérangeante. En effet, un bref examen révéla que le corps était celui d'un Ashleen qui avait manifestement souffert d'une mort violente bien avant le tir de Mirr. Le cou du malheureux était déchiré, son corps cuit par le soleil et déjà en partie en décomposition et enfin ses yeux avaient été arrachés.


Le camion s'engage dans les étendues désolées.

Se tournant vers Aristachus pour avoir une explication, les acolytes furent surpris du peu de cas que le devin fit de l'évènement affirmant que Mirr avait probablement été victime d'une hallucination et le mort n'avait probablement jamais bougé. Devant l'insistance de Xanthius et Ismhaël, il fit usage de ses dons et déclara d'une voix distraite qu'il ne sentait aucune activité psychique en ce lieu.


Evènement 2 - Schistes - jour 2
Une zone de guerre
Le lendemain alors que Cimbria semblait faire une fixation sur la présence des Corbeaux de schiste, Ismhaël remarqua de loin en loin ce qui ressemblait à des villages ou des petits campements. Quittant la route, les acolytes explorèrent deux de ces endroits.

Des villages déserts sont visibles le long de la route.

Il s'agissait effectivement de villages ou de campements désertés. Certaines habitations semblaient très anciennes et d'autres de factures récentes. Le plus sinistre était la présence de squelettes étendus là où ils étaient tombés et des Fleurs de Follet semblaient curieusement pousser partout où reposaient les morts. Ismhaël attribua cela à la nécessité pour les plantes de trouver une terre riche, et un corps en décomposition est riche en eau et nutriment.
Une découverte inquiéta cependant bien plus les acolytes: du sang frais suintait de l'un des murs d'une habitation. Xanthius parvint à convaincre Aristachus d'utiliser à nouveau ses pouvoirs de vision. Le devin s'exécuta bon gré malgré, rappelant qu'une mission urgente les attendait ailleurs et qu'il n'était pas bon de perdre du temps. Il ne découvrit rien et le groupe reprit la route avec une Cimbria persuadait que le camion était toujours suivi par le même corbeau depuis l'entrée dans les schistes.


Evènement 3 - Schistes - jour 2
Mauvais présage ?

Alors que le soleil était à son zénith, le camion s'était engagé depuis déjà longtemps sur les contreforts de sombres montagnes. Vers midi, Mirr gara le véhicule à l'ombre d'une contrefort. Se faisant, il fut le témoin d'un étrange évènement qu'il garda cependant pour lui

Durant le repas, Aristachus perçut brusquement quelque chose d'extrêmement dérangeant. Il indiqua à ses compagnons qu'il détectait des perturbations, une fragilité dans la trame de la réalité. Il ordonna d'enquêter et de fouiller les lieux. Gardant toujours le silence, Mirr se dirigea droit vers l'endroit où il avait vu l'étrange apparition, sans pour autant s'en ouvrir à ses compagnons.  C'est le bruit de sa chute dans les rochers qui amena Xanthius a le rejoindre et à découvrir un pictogramme grossier dont les traits noircis étaient brulés à même un vaste rocher plat et représentant un oiseau saisissant dans ses serres un crâne. Ismhaël découvrit avec stupéfaction que la pierre était encore chaude au toucher comme si le pictogramme venait d'être tracé. Quant à Cimbria, elle vit dans l'oiseau un sinistre corbeau.

Quand Aristachus vit le symbole, il porta immédiatement ses mains à la poitrine pour faire le signe de l'Aquila en murmurant "Trône". Mirr remarqua que le symbole semblait être une variante du symbole de 2e corps d'armée du général Drusus. Aristachus ne confirma, ni n'infirma la remarque de Mirr. Ismhaël fut surpris du silence d'Aristachus et il le sollicita afin qu'il fasse bénéficier le groupe de ses lumières. En réponse, le devin dit simplement que
"Nous vivons en vérité un âge de miracle ! Le tarot de l'Empereur ne ment pas."



Partie 4 : la cathédrale de Lueur d'Espoir


Evénement 1 - Lueur d'Espoir - fin du jour 2
Arrivée à Lueur d'Espoir
La nuit était tombée lorsque le groupe arriva à Lueur d'Espoir qui se présentait comme une sorte de village massé autour d'une large colline et ceint d'un mur fait de pierres et de silex noirs grossièrement empilés.  Les agents de l'inquisiteur furent accueillis par un homme peu avenant qui vérifia leurs identités avant de les inviter à pénétrer dans la "ville".

Tandis qu'ils conduisaient le camion le long de ce qui semblait être la rue principale, un homme robuste, souriant et vêtu d'une robe sombre de moine s'approcha du véhicule. Il se présenta sous le nom de Frère Lamark. Il s'excusa de l'absence de l'abbé mais celui-ci était retenu par une affaire importante. Puis il invita les acolytes  ainsi que Aristachus à prendre leurs quartiers à la Clota pleureuse, une maison d'hôtes qui faisait plus ou moins office d'auberge.

Une fois installé, les acolytes et Frère Lamark se retrouvèrent autour d'un verre et d'un gruau insipide. Aristachus resta silencieux durant tout l'échange puis il se retira car il était épuisé par le voyage. Lamark confirma certaines des informations portées sur l'ordre de mission de l'inquisiteur : lumière dans les collines, attaques d'animaux et des disparitions de personnes. Pour ce qui est des bruits fantomatiques et du sang suintant des murs, le Frère n'en avait pas été témoin.

Après la traversée des Schistes, une bière même chaude est bienvenue.

Après quelques bières, une rapide visite du mur d'enceinte et un coup d'œil à l'impressionnante cathédrale, les acolytes profitèrent d'une bonne nuit de sommeil.


Evénement 2 - Lueur d'Espoir - Jour 3
Audience avec l'Abbé
Le lendemain, Frère Lamark vint les chercher et les conduisit auprès de l'Abbè missionnaire Père Orland Skae. Ce dernier les reçut dans la salle d'audience du prieuré qui était ornée scènes de la vie de Saint Drusus peintes à la main.  L'abbé se présentait sous les traits d'un vieux missionnaire robuste et direct, qui avait l'habitude d'être obéi. Il portait une robe unie orné d'une étoile blanche pour signifier son rang et un aquila d'argent au cou.

Dans un premier temps, il retraça l'histoire qui l'amena à construire une cathédrale en ce lieu. Puis il expliqua que la congrégation avait été harcelée par des signes et des présages, des visions et des spectres qui pourraient bien indiquer que quelques ignobles maléfices s'étaient infiltrés ici. C'était pour cela qu'il avait demandé l'aide de la sainte inquisition.  Il implora les acolytes d'aller au fond des choses. S'ils ne trouvaient rien, c'était au mieux mais dans le cas contraire, ils devaient la trouver, la détruire et la purger ! En effet, après demain, la cathédrale serait consacrée et rien ne devait l'empêcher.

L'abbé ainsi que les autres frères répondirent avec politesse aux questions. Une fois encore les disparitions, les lumières étranges, les bruits bizarres furent confirmés lors de l'entretien. Xanthius et Mirr furent très intéressés par le fait que plusieurs cadavres avaient été retrouvés il y a peu et leurs os avaient été presque entièrement nettoyés. Cependant, ce dernier phénomène pouvaient avoir plusieurs explications naturelles. Frère Lamark accepta de guider les acolytes sur le dernier site découvert.

Cimbria et Miir en bon soldat demandèrent l'Abbé pourquoi avoir fait appel à l'inquisition et non aux membres de l'Adeptus Sororitas, présents sur Iocanthus. En effet, l'Abbaye de l'Aube était le principal centre d'entraînement de l'Ordre dans le secteur Calixis. Skae sembla un instant déstabilisé par la question puis il expliqua que les Sœurs avaient la fâcheuse tendance de purifier avant de poser les questions. De fait, il ne souhaitait pas mettre en péril sa grande œuvre.

Ismhaël, quant à lui, sollicita la permission de visiter la cathédrale. Sa requête reçut une fin de non recevoir: les opérations de consécration étaient toujours en cours avant la grande cérémonie qui devait avoir lieu dans 2 jours. Cimbria souhaita en savoir plus sur la cérémonie. L'Abbé répondit que se serait un grand jour pour l'Imperium et qu'à cette occasion le Seigneur de Guerre Kos'Ke serait présent.  Ce dernier était un parent du grand Vervai Skull. Il était le Vai dominant la région où est situé Lueur d'Espoir.

Peu après la réunion, Aristachus sembla à nouveau de plus en plus distrait, parlant tout seul à voix basse. Il ordonna à Cimbria et aux autres de conduire l'enquête en son absence puis il se retira dans sa chambre à la Clota. 


Evénement continue  - Lueur d'Espoir - Jour 3
Enquête à Lueur d'Espoir

Durant les heures écoulées entre leur arrivée et leur départ pour les hauteurs, les acolytes remplirent leurs fonctions d'enquêteurs. Ainsi, ils apprirent les choses suivantes:
  • On avait vu des lumières dans les montagnes et de vent s'était mis à souffler depuis les collines. Le témoin, un autochtone du nom Jack Possul, ne cachait pas son mépris pour ceux qui y voyaient un signe de la faveur de l'Empereur. Il expliqua que ceux qui avaient du sang Ashleen parlaient des anciens démons des lieux perdus qui seraient en colère parce qu'on était venu sur leurs terres.
  • Les corbeaux de Schites étaient devenus de pire en pire ces derniers temps. Ils fichaient la chair de poule au témoin qui était originaire de Scintilla.
  • Un fermier Ashleen expliqua qu'il vivait dans une ferme et que les vielles femmes disaient de ne jamais s'approchait de la colline sur laquelle est bâtie la cathédrale. L'endroit était sous la coupe d'hommes mauvais qui adoraient de vieux et terribles dieux et que les collines ruisselaient du sang de leurs victimes. Mais maintenant l'Empereur était venu et les avait sauvés.
  • Une sentinelle du mur raconta comment les lumières dans les collines l'inquiétaient et comment les corbeaux trois fois maudits venaient désormais ici en masse, et c'était signe de mauvais présages.
Les récits des habitants confirmèrent les doutes de Cimbria depuis le début: les corbeaux étaient mêlés à toute cette sombre histoire. A cette occasion, l'ancienne Arbitrator comprit brusquement certaines paroles de l'aliéné:

"Le père Corbeau est revenu ! il va nous noyer sous les mensonges."


Evénement 3 - Lueur d'Espoir - fin du jour 2
Horreur dans les hauteurs

En début d'après-midi, Frère Lamark fidèle à sa parole vint quérir les acolytes pour une virée en montagne. Le voyage prit plusieurs heures de marche à bonne allure. A chaque étape du voyage, les corbeaux de schiste omniprésents et aveugles semblaient les surveiller.

Haut dans les collines et loin de tout espoir, alors que les corbeaux de schiste se mettaient à voler frénétiquement, un vent se leva soudain porteur d'une odeur douceâtre et désagréable. Un prédateur, un hexalide, avait pris en chasse les acolytes. Il surgit en bondissant des rochers pour charger Ismhaël. La surprise passée, l'animal combattit jusqu'à la mort, non sans avoir semé la peur dans les rangs des agents impériaux. Une fois vaincue, elle s'avéra couverte de vieilles blessures suppurantes, à demi décomposée et les yeux arrachés, probablement par le bec des corbeaux


Un haxalide corrompu bondit depuis les rochers sur les acolytes.

Après s'être remis de l'attaque, Lamark conduisit les agents sur le lieu où avait été découvert les derniers cadavres. Un examen rapide découcha sur l'idée qu'il s'agissait probablement de pillards à en juger par leur équipement éparpillé. Tous étaient morts depuis peu et pourtant leurs os avaient été presque entièrement nettoyés. Une fois encore, les  Fleurs de Follet semblaient curieusement pousser partout où reposaient les morts. 

Pour les acolytes, il était clair qu'il n'apprendrait rien de plus ici. Il était temps de retourner à Lueur d'Espoir.



Références

  • Dark Heresy 1ere Edition, Dan Abnett, Gary Astleford, Owen Barnes, Alan Bligh, Ben Counter, Kate Flack, John French, Guy Haley, Andy Hall, Tim Huckleberry, Andrew Kenrick, Mark Latham, T.S. Luikart, Mike Mason, Chris PramasBiographie, Richard 'Rick' Priestley - Bibliothèque Interdite (2008), ISBN : 978-2-9-1598992-2
  • Image de la tablette de mission: détail de l'aide de jeu N°1 (p363)
  • Illustrations extraites du Livre du livre de base Dark Heresy (p378)
  • Photos de votre serviteur

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