lundi 24 février 2025

SAGA - l'âge de la magie

The Very Old Folk

Cette bataille s’inspire directement de la nouvelle "Le Peuple Très Ancien" (The Very Old Folk) de H.P. Lovecraft, où des forces mystérieuses, venues des ombres du temps et de la nature, affrontent une armée romaine sous la direction de son proconsul. Dans cette histoire d’horreur cosmique, les légionnaires se retrouvent face à des entités d’un autre âge, des abominations innommables et les sectateurs d'un peuple mystérieux qui hantent les montagnes.

Le système de jeu "Saga : L'âge de la Magie" s’est révélé être l’outil idéal pour rejouer cet affrontement. Avec ses mécaniques simples et efficaces tactiques, et la possibilité d’intégrer des éléments surnaturels et mystiques à l’intrigue, ce jeu permet de rendre hommage à la richesse de l'univers lovecraftien tout en offrant un vrai plaisir de jeu. Ainsi, les événements relatés par Lovecraft prennent vie dans la chaleur de mon salon.

***

Rapport sur les évènements de Pompaelo 

Destinataire: Le Sénat et le Peuple de Rome
Expéditeur: Lucius Scribonus Falco
Sujet: Bataille dans les montagnes – Affrontement contre les peuples barbares et autres forces inconnues
Classification : Interdit à la diffusion


Les deux armées se font face.

Aux plus illustres membres du Sénat,

Conformément aux ordres reçus, la cinquième cohorte, placée sous le commandement du proconsul Numérus Ponpeius, s’est engagée dans les hauteurs reculées des montagnes surplombant Pompaelo afin d’anéantir un rassemblement de tribus indigènes. La force expéditionnaire était composée de deux unités de Vexillations Palatines, deux régiments de légionnaires, une unité d’archers auxiliaires, une unité d’infanterie auxiliaire commandée par le centurion Rufinus, ainsi qu’un devin, Sextus Nonius.

Numérus Ponpeius chevauche à la tête de ses gardes.

Dès le début de l’ascension, les tambours barbares résonnèrent dans la nuit, vibrants d’une intensité qui troublait jusqu’aux bêtes de somme. L’atmosphère elle-même sembla se charger d’une tension indicible, une lourdeur pesante pesant sur les esprits des hommes. Pourtant, les ordres furent maintenus et la colonne progressa, déterminée à écraser l’ennemi et à mettre fin à ses rituels impies.


La forêt prend brusquement vie.

Mais alors que l’avant-garde atteignait la lisière du plateau, un premier signe funeste survint : les chevaux se mirent à hennir de terreur, s’arrachant à leurs entraves et disparaissant dans l’obscurité, certains se brisant les pattes dans leur fuite sur les pentes abruptes. Avant que les officiers ne puissent rétablir l’ordre, le flanc droit fut subitement attaqué.

La charge des gardes montés est un cuisant échec. Aucun cavalier ne survivra. 

La forêt elle-même s’anima. Des formes monstrueuses et démesurées émergèrent des ombres : des Sombres Rejetons, masses semi végétales, au corps noueux et aux appendices mouvants. Avec un implacable férocité, ils s’abattirent sur la première unité de gardes à cheval, qui fut anéantie en un instant

Les légionnaires s'avancent pour venger la mort des gardes.

Le centurion L. Caelius, témoin du massacre, rassembla ses hommes et mena une contre-attaque furieuse. Les pilums fusèrent, les glaives frappèrent, et l’une des abominations fut taillée en pièces, non sans de lourdes pertes.

Sextus Nonius constate que les augures ne sont pas favorables à la Véme cohorte.

C’est alors que le Peuple Très Ancien apparut. Figures émaciées à peine humaine et à la nudité grotesques, ils progressaient silencieusement, leurs bras levés vers les cieux noirs. Leurs chants gutturaux emplirent la vallée, et une force invisible sembla peser sur les soldats. Les bras devinrent lourds, l’air plus dense, et le désordre gagna les rangs. Sextus Nonius, livide, invoqua Jupiter et avertit que quelque chose d’encore pire approchait.

Le premier groupe de rejetons est vaincu.

Au centre du dispositif ennemi, une silhouette colossale s’éleva. Un avatar du Grand Ancien Shub-Niggurath foulait le champ de bataille.


Une masse grouillante, informe, hérissée d’appendices ténébreux qui semblaient absorber la lumière elle-même, dominait désormais le combat. Numerius Pompeius, fidèle à la grandeur de Rome, ne recula pas. Brandissant son épée, il ordonna une avance générale.

Numérus Ponpeius lance une charge contre l'avatar.

Les légionnaires formèrent leur ligne, les ordres furent donnés, et l’assaut fut lancé. Mais à peine la cohorte s’ébranlait-elle que le chaos s’installa. L’abomination balaya la garde de Vexillations Palatines avec une facilité terrifiante. Les hommes et les chevaux furent projetés dans les airs, brisés comme des fétus de paille sous la force des tentacules obscurs. L’ennemi était au-delà du combat physique, et pourtant Rome ne plia pas.

Le pro consul reste seul face à la projection physique de hub-Niggurath

Sur l’aile droite, les archers auxiliaires firent pleuvoir une pluie de projectiles sur un second groupe de Sombres Rejetons. Mais ces derniers, insensibles aux traits, continuèrent d’avancer inexorablement, s’abattant sur les soldats survivants.

Les archers encaissent la charge des Sombres Rejetons.

Dans la confusion générale, les légionnaires du centurion M. Aponius, avancés au cœur d’un bosquet, se retrouvèrent isolés. Là, une présence encore plus monstrueuse les attendait.

Le Centurion Aponus fait avancer son unité.

Ce n’était pas un homme, ni une bête. C’était un être de la Grande Race de Yith au corps conique, doté de quatre longs tentacules pourvus d’organes innommables. 

Un serviteur de la Grande Race dirige le culte du Peuple très Ancien.

Alors que M. Aponius levait son glaive pour ordonner l’attaque, son esprit se brisa. Il hurla avant de s’effondrer, laissant ses légionnaires sans commandement face à une entité qui transcendait le temps et l’espace. Le massacre qui suivit fut total.

Le seigneur de la grande race de Yith s'impose face aux primitifs légionnaires.

Mais Rome ne meurt pas sans combattre.

Les derniers soldats de L. Caelius succombent

Les hommes de L. Caelius, encerclés, mirent à bas plusieurs adversaires monstrueux avant de tomber sous la masse du Peuple Très Ancien.

Le destin de Sextus est scellé.

Depuis sa position trop avancée, Sextus Nonius invoquait encore les dieux. Ses prières avaient soutenu les hommes, mais le destin était inexorable. Les Sombres Rejetons surgirent à nouveau, et cette fois, le dévorèrent sous les yeux des auxiliaires qui accouraient à son secours. Il était trop tard.

Les auxiliaires assistent impuissants à la mort du devin.

Mais l’honneur des hommes du Latium ne fléchit pas. Les troupes légères, pleines de rage, se ruèrent sur les abominations et les harcelèrent sans relâche. Elles abattirent enfin ces choses cauchemardesques.

Les auxiliaires chargent les Sombres Rejetons.

Les auxiliaires vengent la mort de Sextus Nonius en éliminant le second groupe de Rejetons.

Mais l’acte le plus héroïque revint au proconsul Numerius Pompeius. Seul, baigné d’ombres mouvantes, il fit face à l’Avatar du Grand Ancien. Il aurait pu fuir. Il aurait pu laisser l’histoire oublier cette nuit. Mais il ne le fit pas.

Numérius Pompeius profite de l'épuisement de l'avatar.

D’un cri de défi, il chargea. L’ombre s’éleva, ses appendices s’abattant avec une puissance inimaginable. Mais Numerius Pompeius esquiva, bondit et frappa. L’acier romain perça l’impossible. Un hurlement silencieux retentit, et l’avatar du Grand Ancien retourna dans le néant d’où il était venu.

L'avatar est vaincu mais la victoire échappe tout de même au Peuple Romain.

La bataille était perdue. Les rares survivants de la Véme cohorte, brisés, se replièrent, laissant la montagne aux ténèbres et le Peuple Très Ancien à ses rituels impies. 

Rome n’avait pas triomphé. Mais Rome était éternelle.

Fin du rapport - Sous scellés par Ordre Impérial


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