vendredi 28 juillet 2023

Dark Heresy

Le tranchant des ténèbres: chapitres finaux

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Les indices accumulés sont nombreux
Dans l'épisode précédent, nous avions laissé les acolytes aux prises avec les forces de l'ordre. Afin de garder sauf l'honneur de certains joueurs, je passerai sur l'épisode impliquant une poubelle et maître Labienus. Après s'être défait des représentants de l'Ordre, les compagnons en étaient arrivés à la conclusion que ces derniers étaient corrompus et de mèche avec les trafiquants de corps. De plus malgré l'accueil qui leur avait été réservés, ils soupçonnait le directeur Moran de l'hospice d'être - sinon à la tête de la cabale - d'en être un membre important. Aussi assurèrent-ils une surveillance de nuit discrète du bâtiment. Bien leur en pris car ils assistèrent à l'arrivée d'un agent de l'arbites qui repartit quelques minutes plus tard accompagnés d'un duo voleurs de corps. Plus tard dans la nuit, le manège se répéta et les voleurs de corps revirent à l'aube avec de nouvelles victimes. La situation était désormais particulièrement compliquée à gérer: attaquer le bâtiment reviendrait à affronter les voleurs de corps et leur maître mais aussi à voir rappliquer les flics… Labienus proposa de rentrer au QG et de revenir en force afin de nettoyer ce nid de vipères. Mais l'idée fit long feu: les arbitrators avaient bouclé le quartier et brouillé toute communication avec l'extérieur. C'est alors qu'Ismhaël proposa de pactiser le gang de criminels local qui avait son siège à l'Union de Ouvriers: l'ennemi de mon ennemi est mon allié !

***
A l'origine le hall de l’Union des ouvriers était un bar, un lieu de rendez-vous créé par le consortium Tantalus et destiné à ses ouvriers. C’était une pratique assez courante qui permettait de vider les poches de ceux qui étaient sous contrat servile du peu d’argent que leurs maîtres leur avaient donné. Cependant les acolytes avait rapidement compris que l'établissement était désormais un lieu livré à la brutalité et au règne des armes. Labienus et Pocus y voyaient un endroit peu accueillant pour des acolytes. Des petites frappes au service des gangs, des buveurs moroses et des accros défoncés en étaient les principaux clients. Mais Ismhaël avait appris que les clients réguliers étaient « Accord » Luntz et son gang de narcos. Les habitants évitaient désormais l'endroit car de nombreuses crapules à la dérive, truands des ruches et autres récidivistes venaient ici faire affaire avec Luntz. Et Ismhaël avait l'intention de faire de même …

« Accord » Luntz, chef narcotruand
Le ruchard se présenta donc crânement devant les gros bras gardant l'entrée sans chercher à dissimuler son armement, Norton un peu en retrait fusil à la main. Obtenir une audience du caïd fut bien plus facile qu'espéré. En effet, il était arrivé aux oreilles de Luntz que des mercenaires de l’Épreuve Coblast étaient en ville pour régler les comptes de leur mystérieux employeur. Une rumeur voulait qu'il aient été particulièrement brillants lors d'un affrontement nocturne avec des voleurs de corps; depuis le chef de gang envisageait les approcher pour leur proposer un « job ».

Ismhaël fut donc introduit auprès de Luntz qui se révéla être un être déjanté, exubérant et farfelu. Le trafiquant accueillit Ismhaël allongé sur un sofa revêtu d'une tenue mauve, largement ouverte sur la poitrine, un verre d'alcool dans une main et un bolter dans l'autre. L'homme se révèla cependant plus fin que son attitude ne le laissait croire et la discussion qui s'en suivit fut très instructive pour Ismhaël et ses compagnons. Persuadé que  les acolytes étaient des mercenaires, Luntz avait dans l'idée de les engager pour tuer le Chirurgien dans l’hospice.

- Le Chirurgien ? s'enquit Ismhaël car c'était la première fois que ce personnage était mentionné.

- Le Chirurgien est celui qui a la tête de toute l'affaire et c'est surement lui qui a fait disparaître le débiteur de votre patron. C'est donc lui que vous cherchez.

- Qu'est ce que vous gagnez dans l'affaire ?

 - Disons que les substances qu'il a fournit à mon humble commerce m'ont permis de dégager de gros profits. Mais les disparitions, c'est mauvais pour les affaires. Mon activité pâtit de la rumeur insistant sur le fait que Coscarla  n’est pas le bon endroit pour faire des affaires.

- Je comprends, mais vous avez des hommes et des armes…

Le Chirur­gien représente une menace bien supérieure à celles auxquelles mes hommes sont habitués à faire face et, avec les tueurs du directeur Moran se faisant passer pour des agents des forces de l’ordre …  Je suis lucide et je sais que ma bande est surclassée en nombre et en puissance de feu.  

- Un accord est donc possible. Comme vous l'avez compris, le chirurgien s'en est pris à quelqu'un qui devait beaucoup à notre employeur. Il va donc devoir payer l'adition. 

- Qu'attendez-vous de moi ? 

- C'est assez simple: arrangez vous pour « occuper » les agents des forces de l’ordre par quelque diversion à l'autre bout du secteur. Pendant ce temps, mes hommes et moi, nous ferons le ménage.

-  Les agents des forces de l’ordre sont de vrais professionnels, mais on devrait pouvoir les attirer loin de l'hospice quelques temps. Par contre vous aurez à faire au chirurgien… Je ne l'ai vu qu'une fois mais, par l'Empereur, je ne souhaite pas revivre cela. 

- Nous avons donc un deal. Faites nous servir à boire et voyons les détails entre gens de bonne compagnie.

*** 

Un calme curieux s'empara de Pocus en enfonçant du pouce les dernières munitions dans le chargeur de son PM. Ses compagnons et lui étaient terrés depuis une journée dans l'une des tours hab abandonnée bordant la place sur laquelle se dressait l'hospice. Il était midi passé et les ouvriers se pressaient en une longue colonne de suppliants afin d'accéder au réfectoire sous l'œil d'un employé attentif. Le calme avant la tempête songea le prêtre. "Accord" Luntz avait indiqué qu'ils reconnaîtraient le signal, la seule demande d'Ismhaël était que la diversion est lieu à l'heure du repas afin de profiter au maximum de la confusion que cela provoquerait. Comme en réponse au fil de ses pensées, le bruit d'une lointaine explosion roula tel le tonnerre dans l'ensemble du quartier.
  
A nous de jouer les gars souffla Ismhaël 

Un par un les acolytes sortirent de la tour, Norton menant l'assaut en bon soldat de la garde. Ils traversèrent la place bondée sans jeter un regard vers ce qui accaparait l'attention de la foule. En quelques minutes, ils atteignirent le bas de l'escalier monumental, ce fut à cet instant que le Directeur Moran apparut sur le seuil de l'hospice. Son attention était tout autant accaparée que celle de la populace par l'origine de l'explosion. Il ne prit absolument pas conscience de la présence des acolytes et n'en eut jamais l'occasion. Son crâne explosa projetant os et morceaux de cervelle à plusieurs mètres à la ronde.

- Un de moins fanfaronna Pocus. Vous avez vu comment je l'ai séché ce conCa c'est un tir parfait !

- Putain de merde ! C'était pas sensé se passer comme ça hurla Labienus choqué par l'action de son compagnon.

- C'était un pourri et on fait pas dans le sentiment aujourd'hui ricana Norton en gravissant les marches

- Ce qui est fait est fait Labienus ! pas le temps de discuter, on fonce ! 



L'assaut du repaire peut commencer.

Fendant la foule paniquée, les acolytes s'engouffrèrent dans le bâtiment et gravirent l'escalier central du hall. Ils débouchèrent sur le vestibule du premier étage dont la plus grande partie des espaces étaient, semblait-il, dédiée à des bureaux. Ismhaël fit signe d'ignorer les lieux et indiqua à Norton une porte ouvrant sur un nouvel escalier. Le squat prit la tête du groupe et poussa vers l'avant. Après avoir franchi un palier intermédiaire, le nain atteignit le second étage. 

Deux blocs medicae dominaient l'espace dans lequel Norton pénétra avec précaution. Des rideaux de rubans plastiques semi-transparents pendaient à l’entrée des deux blocs. La lumière provenant des plafonniers vacillait et palpitait doucement, comme si sa source d’énergie était pompée ailleurs. Sur l'un des murs, une porte blindée blanche avait été installée récemment, la porte précédente gisant non loin sur le sol. 

Silencieusement les quatre agents de l'inquisition se glissèrent dans le sinistre lieu. Labienus franchit le rideau de draps de plastek et de vêtements déchirés suspendus, derrière lequel il découvrit une douzaine de lits à roulettes couverts de sang. Huit d’entre eux étaient occupés par les cadavres mutilés de malheureuses  victimes, recouverts d’un drap. La simple vision de ce qui avait été infligé à ces pauvres ères était horrible et allait bien au-delà de toute violence «ordinaire » et ne pouvait en aucun cas être le fruit d’un esprit sain. Pocus adressa une prière silencieuse à l'Empereur tout en approchant d'une étagère située contre l’un des murs. Elle accueillait des bocaux remplis d’organes et de membres en suspension dans un étrange liquide. Dans un coin opposé, Ismhaël découvrit un unique « survivant ». Cet homme dans un état comateux possédait de fraîches cicatrices opératoires sur la poitrine et était relié à une machinerie à l’aspect arcanique, nourri d’agents chimiques au travers de tubes. Un cogitateur situé à côté de lui cliquetait en déroulant son ruban imprimé. Le ruchard fit signe aux deux lettrés du groupe en indiquant l'antique appareil. il rejoignit ensuite Norton qui se tenait devant l'étrange porte blindée.

- Elle est verrouillée mais fais gaffe mon gars souffla Norton, elle est glaciale.

- Bizarre ça. Comment on va pouvoir passer ce truc. Tu as remarqué, elle comporte aucun signe distinctif hormis les deux entailles métalliques en diagonal à hauteur de la taille.

- Il doit falloir une clef d'accès encodée. J'suis sût que le directeur devait l'avoir sur lui. On est vraiment con de pas l'avoir fouillé avant de nous précipiter ici !

- Et d'où vient ce froid à ton avis ? 

- Salle réfrigérée ?

Ils en étaient à ces réflexions lorsque, dans un chuintement mécanique, la porte coulissa lentement révélant les sinistres silhouettes de gardiens voleurs de corps. Si les créatures décérébrées restaient écœurantes en raison de leur chair cireuse palpitante et leurs articulations renforcées de métal, elles n'engendraient plus la peur et les acolytes leur firent rapidement savoir

Bousculant la première créature, Labienus se glissa dans le couloir, avisant un sorte de poubelle qu'il projeta d'un violent coup de pieds dans l'embrasure de la porte afin de l'empêcher de se refermer.  Un PM donna de la voix derrière lui. Pocus, l'arme à la main, tira à bout portant sur le premier monstre. Les tirs perforèrent le thorax de l'abomination qui bascula sur le dos, agitée des spasmes d'une seconde agonie. Mais déjà le surprenant serviteur de l'Empereur Dieu se portait au secours de Labienus, qui après son action d'éclat se trouvait en bien mauvaise posture.  En effet, l'opération poubelle l'avait laissé sans défense face au second de mutant qui abattait ses poings augmentiques comme un bucheron jouait de la cognée. Pocus entendait Labienus crier de douleur. Une nouvelle fois son pistolet mitrailleur cracha la mort en une pétarade d'os et de fluide nécrotique: deux de moins. 

Norton n'était pas resté inactif car il s'était enfoncé plus avant dans le couloir dévoilé par la porte et bien lui en pris car un dernier gardien se tenait dans les ombres. Le vaillant squat l'engagea l'épée à la main, son fusil rendu inadapté en raison de la proximité de l'adversaire. Ce dernier sembla un moment insensible aux coups portés mais l'arrivée en renfort d'Ismhaël permit finalement de prendre l'avantage. Le silence tomba sur un lieu de mort, le sol et les murs étaient désormais éclaboussés de sang, d'entrailles et d'autres fluides plus répugnants encore.

Les voleurs de corps, bien que moins effrayants, restent des adversaires coriaces.

- On reprend la progression ! ordonna Ismhaël sans laisser le temps à ses compagnons de reprendre leur souffle. 

D'un geste de la main, il indiqua à Labienus de prendre sur la droite sous la couverture de Norton tandis que Pocus et lui même s'occupaient de la porte du fond.

- Ce serra plus simple avec ça, chef ! cracha Labienus en lançant un authentificateur arraché de la ceinture d'un des mutants. 

Puis se détournant, Labienus se tint un instant devant la porte désignée puis glissa un second authentificateur dans la fente prévue à cet effet. Le mécanisme de verrouillage cliqueta, et sur une mélodie de quelques notes, la porte glissa le long de son rail.   Une lumière verte malsaine se déversa alors dans le couloir et Labienus découvrit une salle dont les murs accueillait d’étranges caissons suspendus. Le centre de la zone était dominé quant à lui par une unique et large cuve transparente, remplie d’un fluide clair dans lequel flottait une grande masse blanchâtre. Une mer de câbles reliait les cuves à un cogitateur ainsi qu'au réseau énergétique.  

- Salle sécurisée mon gars ! Je vais rejoindre les autres indiqua Norton

- Ok. Quant à moi je vais fouiner un peu et discuter avec l'esprit de la machine.

Labienus accumule les preuves à charge dans la salle des cuves.

La porte glissa une nouvelle fois sur ses rails laissant seul Labienus. Le copiste poussa un profond soupir afin de chasser la tension puis il se mit au travail. Activant l'enregistreur, il détailla ce qu'il avait devant lui.  Plusieurs des cuves murales étaient vides mais quelques une contenaient encore des voleurs de corps en stase. A l'évidence, ils y étaient placés entre leurs missions. Après un rapide calcul, le scribe déduisit que quatre horreurs étaient encore en liberté ce qui lui arracha un nouveau frisson. Dans la cuve centrale flottait un spécimen de la bioconstruction identique à celui que l'interrogateur Sand leur avait présenté lors du briefing.  C'était une sorte d'appendice blanchâtre composé de tentacules translucides en mouvement, mais là ou le précédent ne mesurait que dix centimètres, celui-ci en faisait cinquante. Quelle horreur était-ce là ?   Se détournant, il se dirigea vers le cogitateur et s'empara des rouleaux de données que la machine crachait. Combien de temps resta t-il à étudier les courbes, chiffres et autres informations qui se dévoilaient à ses yeux, il n'aurait pu le dire mais il fut arraché à son office par le hurlement strident d'une alarme et l'appel désespéré d'Ismahaël sur le comlink.

* * *

Lorsque Norton retourna dans le couloir, il fut surpris de voir qu'Ismhaël et Pocus n'avaient pas encore progressé. En fait, Pocus avait pris le temps de recharger son PM tandis qu'Ismhaël engageait une nouvelle charge dans son canon de poing.

- On se bouge les zhoms ?

- Passe devant invita Ismhaël en glissant l'authentificateur dans la fente d'accès.

- Pas de souci rétorqua le nain joignant le geste à la parole.

Au-delà de la porte blindée pressurisée se trouvait le domaine de l'Ennemi, le marionnettiste en chef de toute cette macabre affaire. Norton, suivi de près par Pocus, découvrit une grande pièce constituée de murs de séparation à moitié renversés et scellés grossièrement avec des plaques de métal et du ruban adhésif obstruant toutes les fenêtres et autres accès. 

La salle était glaciale et une lourde brume de vapeur rampait sur le sol. Les murs étaient couverts d’un enchevêtrement de machines sifflantes et cliquetantes, illuminées par des arcs d’énergie, de râteliers de cuves bouillonnantes d’échantillons, de creusets, d’éprouvettes et autres équipements de laboratoire. 

Le centre de la pièce était dominé par une grande table d’opération, entourée d’un nombre incalculable l’instruments étranges, de cogitateurs clignotants et d’armatures se terminant en grappes de lames, manipulateurs et forets. Sur la table, attaché et présenté comme pour une exposition anatomique, son cœur palpitant encore dans sa cage thoracique ouverte, se trouvait un jeune homme, clairement conscient et terrifié.

Au-dessus de lui se tenait une silhouette incroyablement imposante et longue, drapée de robes rouges relevées d’un motif de roues dentelées. Il ne pouvait s’agir que de l’architecte et maître de cette chambre des horreurs. Semblant surgir de son dos, une lourde masse de métal poli entourée de douzaines de membres mécaniques agités de mouvements convulsifs, s’affairait telle une araignée obscène. La tête encapuchonnée se tourna vers Poccus et, alors que la lumière esquissait progressivement ses traits. Le prêtre put apercevoir les reliques d’un visage féminin suturé sur un crâne de fer. Des lentilles rougeoyantes incrustées dans le visage mort de la femme se fixaient sur lui et une voix artificielle grinçante lança :

- Pauvre viande démente ! En venant ici vous avez simplement hâté la moisson de votre chair indigne !

Les acolytes atteignent l'antre du Mal.

La confrontation était inévitable et Norton épaula son fusil laser. Mais alors qu'il s'apprêtait à appuyer sur la gâchette, de nouveaux adversaires entrèrent dans son champ de vision à quelques mètres seulement de son compagnon et lui. Deux biohomoncules à la chair cancéreuse, aux yeux voilés de blanc par la cataracte et aux corps émaciés, percés de tuyaux gargouillant et d’injecteurs chimiques s'avancèrent d'un pas pesant mais déterminé vers les acolytes. Si la vision de telles créatures créées par une science interdite à partir d’organes humains était horrifique, le bruit des tronçonneuses dont ils étaient armés incita les deux agents à ne pas leur tourner le dos. Par simple réflexe de survie, le squat réorienta son tir et déclencha le feu sur la première des deux horreurs carbonisant la chair. Pocus arrosa le seconde d'une rafale de PM mais la plupart des tirs se perdirent dans les ténèbres.

Le rire de chirurgienne explosa dans la pièce :

- Vous allez tous mourir ici, quant à moi je reprendrai mon travail et apporterai à l'humanité une lueur d'éternité loin des faiblesses de la chair !

Joignant le geste à la parole, elle se pencha sur l'un des cogitateurs et commença à entrer une série de commandes. Le « familier scalpel » choisit cet instant pour se désolidariser de sa maîtresse et glisser au sol.  Séparé du dos de la Chirurgienne, il évoquait une créature arachnéenne faite de métal poli et doté de nombreux membres métalliques très fins, la plupart s’achevant par des forets, aiguilles ou lames. Il possédait un crâne humain rabaissé équipé de crocs hypodermiques suppurants et de lentilles à facettes en guise d’yeux. Mû par quelque esprit de la machine corrompu, il s'élança vers Pocus en poussant de dérangeant cris d'une voix d'enfant.

Ismhaël avait conscience de la  situation critique dans laquelle le groupe se trouvait. Il fallait stopper ces monstres avant de pouvoir atteindre leur maître. Les trois acolytes tirèrent des rafales qui faisaient tressauter les corps et jaillir des fluides tant humain que biosynthétique dans la pièce. Hélas un unique biohomocule s'effondra, le second abattit sa tronçonneuse sur Pocus  Le scribe hurla lorsque la lame mordit profondément ses chairs. Il avait conscience du sang qui coulait de son bras mais il se concentra avec l'énergie du désespoir sur le familier scalpel en approche, son univers s'était réduit à cette unique créature bardée d'aiguilles suintant de liquide promettant une damnation éternelle. Avec l'énergie du désespoir, il vida son chargeur sur sa cible… 


Les serviteurs tentent d'arrêter les acolytes.

***

Lorsque Labienus rejoignit ses compagnons, une voix impersonnelle et infiniement patiente remplit pour la seconde fois l'espace:

- Danger! Les générateurs seront surchargés dans neuf minutes et quarante trois secondes!  Tout le personnel doit évacuer! 

- Fall back ! hurla Ismhaël en écho

Labienus n'eut que quelques secondes pour embrasser du regard la scène apocalyptique qui s'offrait à lui avant que Norton ne le poussa vers la sortie. Il vit Pocus éviter une lame tronçonneuse et s'élancer vers lui, enjambant la carcasse fumante d'un genre de servocrâne,  son adversaire réagissant avec lenteur devant cette fuite. Il avisa aussi les machines, la table d'opération avec son hôte mais surtout il aperçut l'immense silhouette d'un technoprêtre fuir par la cage d’ascenseur, un système levmag intégré lui permettant de s’échapper rapidement et en toute sécurité aux griffes de l'inquisition.

Danger! Les générateurs seront surchargés dans huit minutes et cinquante neuf secondes!  Tout le personnel doit évacuer! 


Vue d'ensemble du repaire de la Chirurgienne.

Désormais, les alarmes hurlaient et des arcs électriques explosaient dans la pièce alors que les machines étaient en surcharge. Peu après, les cuves commencèrent à éclater, répandant sur les sols et surfaces un ichor à l’odeur immonde. 

Le souffle court, la gorge brulante, les acolytes s'élancèrent dans le couloir, puis dans la cage d'escalier. Les sirènes retentissaient dans leurs oreilles et le cogitateur annonça un nouveau décompte fatidique. En arrivant dans le hall, ils s'accordèrent quelques secondes pour s'assurer qu'aucun arbites corrompu ne les attendait posté en embuscade.  Mais le lieu était désert, seul le corps du directeur gisait dans son sang sur les marches, César corrompu et châtié par la justice de l'Empereur. Ils avaient survécu !

le salut est dans la fuite.


Conclusion

Les nettoyeurs débarquent à Corscarla.
L'explosion souffla l'ensemble des second et troisième étages de l'hospice dans une explosion de plasma quant au reste du bâtiment il fut rapidement dévoré par les flammes. Dans les rues, la panique était à son comble d'autant que le poste des arbites était lui aussi en flammes, probablement afin d'effacer toute preuve de la corruption qui rongeait les membres des forces de l'ordre. La destruction du poste et le départ des mercenaires avaient pour corolaire la réouverture du tube et le rétablissement des communications.

Les acolytes rétablirent donc rapidement le contact avec la ruche et une équipe de nettoyeurs composée de magos biologis et de membres de l’Adeptus Arbites envoyés par l’Inquisition débarqua bientôt

Les nettoyeurs rassemblèrent tous ceux qui n'avaient pas fui (mais il n’y avait plus aucune trace de Luntz ou Sikes) et la population fut traitée pendant que les équipes médico-légales passaient Coscarla au peigne fin. Ismhaël, Norton, Labienus et Pocus furent eux-aussi examinés afin de déterminer s’ils avaient été contaminés, puis furent ensuite exfiltrés et escortés jusqu'à la ruche

De retour dans les entrailles du templum Mori, les agents rédigèrent leur rapport individuel détaillé ainsi qu'un rapport global. Après plusieurs jours d'attente et de repos, l'interrogateur Sand leur accorda qu’ils ne s’en étaient «pas trop mal tirés» et il était particulièrement satisfait par les échantillons prélevés à son intention, bien qu'ils fussent peu nombreux. 

Je suis certain que nous pourrons trouver quelque tâche à la hauteur de vos talents. Maintenant que j’y pense, ça me revient… un boulot sans  risque hors de ce monde, un voyage de tout repos où rien ne viendra trou­bler votre quiétude… 

Pour les acolytes, il était clair que l’avenir à long terme de Coscarla s’annonçait bien sombre. Parmi la population du district sud les rumeurs sur ce qui s'étaient produits allaient commencer à circuler, certaines vraies, d’autres frisant l’hérésie. Bientôt, la peur et l’hystérie collective prendraient le pas, et alors que la rumeur se répandrait, Coscarla deviendrait un lieu encore plus désolé, fuit de tous.


Références

  • Dark Heresy 1ere Edition, Dan Abnett, Gary Astleford, Owen Barnes, Alan Bligh, Ben Counter, Kate Flack, John French, Guy Haley, Andy Hall, Tim Huckleberry, Andrew Kenrick, Mark Latham, T.S. Luikart, Mike Mason, Chris PramasBiographie, Richard 'Rick' Priestley - Bibliothèque Interdite (2008), ISBN : 978-2-9-1598992-2
  • Illustration: auteur inconnu , elle sera retirée sur simple demande.
  • Carte:  Darius Hinks, Andy Law & Mark Raynor, Dark Heresy 1ere Edition p 286-287)
  • Copyright © Games Workshop Limited. Games Workshop, Warhammer 40,000, le jeu de rôle Warhammer 40,000, Dark Heresy, les logos de ces marques respectives, Rogue Trader, Dark Heresy et toutes les marques associées, ainsi que les logos, lieux, noms, créatures, races, ainsi que les insignes, logos et symboles de ces races, véhicules, armes, unités ainsi que les symboles de ces unités, personnages, produits et les illustrations des univers de Warhammer 40,000 et de Dark Heresy sont soient ®, TM et/ou © Games Workshop Ltd

2 commentaires:

  1. Excellent, c'est un vrai plaisir de lire ces compte-rendus de mission.

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  2. La bonne rencontre,
    Merci beaucoup. Cela fait plaisir d'avoir un commentaire positif.

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