vendredi 30 mai 2025

Lord of the ring

ME-55 Mouth of Sauron: Evil Warrior Mage

Je présente aujourd’hui les photos de deux figurines issues de la série Lord of the Rings produite par Citadel dans les années 1980, bien avant les figurines inspirées des films de Peter Jackson. Il s’agit de la Bouche de Sauron, dans sa version à pied et montée, référencée sous ME-55 Mouth of Sauron. Ces deux modèles ont été peints par l'ami Philémon, dont le coup de pinceau précis et sobre met en valeur la sculpture sans chercher à l’actualiser à tout prix.

ME-55 (01) - Mouth of Sauron on foot.jpg


La gamme Lord of the Rings de Citadel apparaît pour la première fois en 1985, avec une licence officiellement annoncée en décembre de cette même année, même si elle avait déjà été présentée lors de la journée portes ouvertes de mars 1985. Avant Citadel, c’est Grenadier qui détenait les droits pour la franchise Tolkien. Dans les deux cas, les figurines étaient principalement destinées à être utilisées avec le jeu de rôle MERP (Middle-Earth Role-playing), édité par Iron Crown Enterprises.


ME-55 (02) - Mouth of Sauron on Horseback

La figurine de la Bouche de Sauron se distingue par son style très éloigné des représentations cinématographiques plus récentes : une silhouette squelettique, une armure ornementée de l'œil de Sauron, et un traitement général bien plus ancré dans une imagerie de fantasy « classique » des années 1980. Ce n’est pas une pièce spectaculaire, mais elle s’inscrit bien dans l’esthétique du MERP, plus proche de l’illustration de jeu de rôle que de la reconstitution cinématographique.


Blister ME-55 (00) -Mouth of Sauron Evil Warrior Mage

Citadel cessera de produire cette gamme au début de 1988, au moment où les droits seront transférés à Mithril Miniatures, qui en assurera une continuité stylistique assez différente.


lundi 26 mai 2025

Alien vs Predator

Alien Praetorian

Je présente aujourd’hui quelques photos de la figurine Alien Praetorian, issue de l’extension du même nom publiée en 2018 par Prodos Games dans le cadre du jeu Alien vs Predator. Le modèle, en résine UniCast, est livré avec un socle scénique, une carte de statut et un jeton Blip.



Dans l’univers du jeu, le Prétorien apparaît lorsqu’une Reine est tuée ou lorsqu’une ruche se développe. Il s’agit d’une forme de transition, plus puissante qu’un garde royal, mais pas encore aussi massive ou destructrice qu’une Reine adulte. Plusieurs prétoriens peuvent apparaître en même temps, mais seul le plus fort poursuivra sa mutation jusqu’à devenir la nouvelle Reine.




J’ai récemment peint cette figurine en utilisant une base rapide avec des peintures Contrast, ce qui permet d’obtenir une teinte sombre et organique efficace dès la première couche. Un brossage à sec métallique est venu souligner les arêtes et volumes pour évoquer la texture chitineuse et l’aspect semi-métallique du xénomorphe. Le rendu est simple, mais fonctionne bien avec les lignes agressives et la pose très dynamique du bestiau.




J’en ai aussi profité pour faire un point rapide sur ma collection alien. En tout, ma ruche compte 82 figurines xénomorphes, toutes origines confondues, plus 4 Reines. Ce n’est pas un ensemble homogène : tout ne vient pas de Prodos Games, mais la figurine du Prétorien reste l’une des plus réussies dans le lot.




Voilà les boîtes que j'ai en stock pour AVP. A cela viennent s'ajouter les figurines du film Aliens produite par Leading Ledge Miniatures, celles de chez Wizkid et enfin les plus récentes celles de chez Gale Force Nine.  Je vous présenterai ultérieurement toutes ses figurines que j'adore. 

jeudi 22 mai 2025

Armée naine

 BC3 Dwarf Lords of Legend

Pour ce nouvel article sur le peuple des montagnes, je présente les photos de trois figurines naines issues de la boîte BC3 Dwarf Lords of Legend, produite par Citadel Miniatures en 1985. Il s’agit d’un set emblématique de l’époque Warhammer Battle, sculpté par Alan et Michael Perry




Je ne possède désormais plus que trois des huit références originales, mais elles conservent suffisamment de caractère pour mériter un petit détour. Ces figurines étaient à l’époque présentées comme des personnages uniques, chacun avec son nom, son histoire, et son équipement spécifique. L’illustration de la boîte — réalisée par John Blanche — a aussi servi de couverture au Citadel Journal de l’automne 1985.  Je suis toujours resté fan des œuvres de John Blanche que j'associe à la belle époque de Warhammer.




Les trois figurines que je montre ici ont été peintes il y a des années. Le style et la technique ont vieilli : certaines couleurs sont un peu flash, dans le style années 90, et la préparation des surfaces n’était pas toujours rigoureuse. Cela dit, ces défauts témoignent aussi d’une époque, tant dans ma pratique que dans l’évolution des standards du hobby. Une remise en peinture serait sans doute bienvenue, mais je préfère ici les montrer telles qu’elles sont, dans leur jus. J'ai encore tellement de stock à peindre que ces trois braves nains vont encore attendre un certain temps avant de se voir remis au gout du jour.


BC3 Dwarf Lords of Legend King Gorrin

BC3 Dwarf Lords of Legend Borax Bloodaxe

BC3 Dwarf Lords of Legend Lastro Lupintal

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dimanche 18 mai 2025

Bolt Action

Infanterie soviétique

Je présente aujourd’hui quelques photos de deux unités d’infanterie soviétique fraîchement recrutées pour le jeu Bolt Action. Les figurines sont issues de la boîte plastique Soviet Infantry de Warlord Games. Elle permet de constituer une troupe d’infanterie typique de l’Armée Rouge, avec une variété d’armes de base et d’équipements standards. Le montage est simple, et les poses donnent un ensemble homogène, sans fioritures.


Ces figurines représentent les soldats soviétiques ayant combattu sur le front de l’Est entre 1941 et 1945. Il ne s’agit pas de troupes d’élite, mais de fantassins ordinaires, souvent recrutés parmi les paysans, encadrés strictement, et lancés dans des batailles d’une intensité rarement égalée dans l’histoire moderne. Le texte promotionnel de la boîte évoque à juste titre des soldats « façonnés dans le chaudron de la guerre », tenaces en défense comme en attaque.



La boite permet aussi de constituer quelques équipes de spécialistes comme le tireur d'élite et l'équipe anti-char.

Sniper avec carabine Mosin Nagant 

Soutien avec DP-28 light machine 

Equipe avec PTRD Anti-tank rifle

En soutien du peloton, j’ai ajouté deux véhicules imprimés par mon ami Oll:

Un char T-26, modèle encore en service en début de guerre malgré son obsolescence face aux blindés allemands. Léger, peu blindé, mais caractéristique des premières années du conflit. Il s’intègre bien dans une liste Bolt Action couvrant les débuts de la Grande Guerre patriotique.

 

Un camion GAZ AAA, utile pour transporter les troupes . C’est un ajout simple mais efficace afin de donner un peu de mobilité à la troupe.

L’ensemble constitue une force d’infanterie soviétique cohérente, modeste mais crédible, représentative d’une armée qui misait plus sur le nombre, la ténacité et la rudesse que sur l’apparat. Ces troupes viennent compléter une armée soviétique déjà nombreuse. 

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mercredi 14 mai 2025

Mythic Battles Pantheon

Cécrops, le roi-serpent d’Athènes

Dans Mythic Battles: Pantheon, Cécrops est un personnage à part. Moins connu que d’autres figures de la mythologie grecque, il n’en reste pas moins intéressant, à la fois par son apparence et par son rôle mythologique.

Cécrops est présenté dans les textes anciens comme le premier roi d’Athènes. Son corps est décrit comme hybride : humain dans sa partie supérieure, serpent dans sa partie inférieure. La nature hybride de Cécrops (mi-homme, mi-serpent) n’a pas d’explication claire dans les sources antiques

Il est surtout connu pour avoir arbitré le conflit entre Athéna et Poséidon, qui voulaient chacun devenir la divinité tutélaire d’Athènes. Cécrops choisit Athéna, ce qui explique pourquoi la ville porte encore aujourd’hui son nom. On lui attribue aussi l’introduction de pratiques civiles importantes comme le mariage ou l’enterrement des morts.

La figurine de Cécrops respecte la représentation mythologique. Le corps serpentiforme est suffisamment détaillé, avec des écailles marquées et une posture dynamique. Le torse humain porte une armure simple mais efficace, et l’ensemble donne un bon équilibre entre l’aspect monstrueux et humain du personnage.

Comme habituellement, la peinture est de niveau jeu, pas d'artiste. J'ai eu recours à la speedpaint pour le corps ophidien avec une couleur claire et terreuse, et du classique acier pour l'armure avec un recours au lavis.


En jeu, Cécrops n’est pas le plus puissant des héros, mais il a des atouts. Il combine des capacités de soutien et de contrôle, notamment grâce à sa mobilité et à certains effets liés à son passé de roi et d’arbitre. Il s’intègre bien dans des compositions axées sur la stratégie plutôt que la force brute.


samedi 10 mai 2025

Zombicide: Undead or Alive

Les survivants de la boîte de base

La gatling, fidèle amie du survivant
Zombicide est l’un de mes jeux de plateau favoris. Lorsqu’il a troqué les rues médiévales pour les plaines poussiéreuses de la conquête de l’Ouest, je n’ai pas hésité une seconde à me lancer dans l’aventure. Cette version western, intitulée Zombicide: Undead or Alive, offre un nouvel univers thématique à la série tout en conservant les ingrédients qui ont fait son succès : coopération, chaos, et surtout… carnage de zombies.

En fin d’année dernière, j’ai décidé de poser un défi personnel : peindre l’intégralité des figurines de la boîte de base rapidement. Un projet récurrent puisque j'ai déjà peint les pledges de zombicide black plague, green horde et  Zombicide Invader

Je m'y suis mis fin février et aujourd’hui, ce projet touche à sa fin, et je suis ravi de vous présenter les survivants prêts à en découdre. Ils se répartissent en quatre classes distinctes, chacune avec son style et ses atouts. Les poses sont très dynamiques et capturent bien l’ambiance western du jeu. Le niveau de sculpture est cependant inégal : certaines figurines présentent de superbes détails, tandis que d’autres sont un peu plus sommaires, avec des lignes moins marquées, notamment au niveau des visages.

Comme toujours, ces figurines ont vocation à être utilisées bien au-delà du cercle restreint de Zombicide.


💥 Les Flingueurs (Gunslingers)

Des tireurs d’élite du Far West, maîtres du revolver. Leur spécialité : faire pleuvoir le plomb à courte distance, et rapidement. Le style de jeu est offensif, rapide, très utile pour contenir des hordes en intérieur.

Pablito, le rebelle mexicain

"Fils cadet d'une famille de sept enfants, Pablito a erré dans l'Ouest en faisant des petits boulots ici et là, mais il a apprécié son passage comme mineur où il a appris à brasser de la nitroglycérine, l'élément clé de la dynamite. Il est facile de stabiliser le fluide explosif sous forme de bâtonnets et, avec les bonnes matières premières, Pablito peut faire en sorte que ses compagnons d'infortune nagent dans les explosifs ! L'ambidextérité de Pablito est un talent inhabituel, mais pas inédit, et il est passé maître dans l'art de manier deux fusils de chasse à la fois. Cela s'est avéré utile lorsque des renégats ont attaqué la mine une fois, et c'est encore plus utile contre les zombies !"


Meg, l'adjointe du shérif

" La réputation de Meg en tant que flingueuse et femme de loi occasionnelle s'est rapidement répandue dans l'Ouest. Elle est l'une des armes les plus rapides du coin et n'a pas peur de compenser son manque de précision par l'envoi de nombreuses munitions. Lorsqu'elle endosse le badge d'adjointe, elle n'accepte aucune discussion et fait le tri entre les bons et les mauvais grâce à son intelligence, à son zèle et, si nécessaire, à son pistolet à grenailles. En général, sa simple présence suffit pour que les hors-la-loi s'envolent. Mais les zombies sont encore plus bêtes que les renégats. … Enfin, presque."


Miss Molly l'aristocrate

" Molly (ou Miss Molly, si vous préférez) s'est rendue dans les colonies pour échapper à un mariage arrangé. C'est un fait rare, mais pas inédit pour l'aristocratie de l'Ancien Monde, et Miss Molly s'est enfuie vers une nouvelle vie sur les rivages coloniaux. Femme aisée, elle vit confortablement à New York, mais sa santé se dégrade et on lui conseille d'aller chercher l'air plus sec de la frontière. Son train passait par là lorsque l'apocalypse zombie les a tous frappés, et elle a redécouvert un talent et une passion pour les armes à feu, qu'elle n'avait pas connus depuis sa jeunesse."


Tuner le redresseur de tort

" En grandissant, Turner a toujours voulu être le tireur le plus rapide de l'Ouest. Son oncle lui racontait des histoires sur les chasseurs itinérants qui se promenaient de ville en ville pour redresser les torts et aider les plus démunis. Mais la réalité s'est révélée peu glorieuse. Il s'avère que les honnêtes hommes de loi sont plus demandés que les justiciers, et Turner s'est retrouvé du mauvais côté d'un peu trop de disputes dans sa jeunesse. Mais il s'est entraîné avec son canon à main dès le jour où il a pu le ramasser, et ses talents naturels se sont transformés en compétences formidables, juste à temps pour que le monde devienne fou."

 

🏘️ Les Citadins (Townsfolk)

Des survivants habitués aux environnements urbains. Ils savent fouiller, se faufiler, et surtout, trouver tout ce qu’il faut pour survivre. Style de jeu des civils est polyvalent, axé sur la recherche et la gestion de ressources.


Jeb le tenancier du saloon

" Jeb's Saloon est un nom assez simple pour le seul vrai bar à 300 km à la ronde, mais Jeb est un franc-parler qui ne mâche pas ses mots. Entrez, buvez un verre et restez assis », c'est ainsi qu'il accueille tous ceux qui franchissent la porte. Le fusil de chasse qu'il garde sous le bar ne lui est pas inconnu, mais il n'a jamais eu à s'en servir, même contre les clients les plus turbulents, jusqu'à présent. Les zombies ne boivent pas et n'ont pas de bonnes manières. Ils n'ont donc rien à faire dans l'établissement de Jeb. Il devra peut-être tout laisser derrière lui, mais où qu'il se retrouve, il voit un autre saloon dans son avenir."


Trixie la gérante du Trixie's House

" En tant que propriétaire et gérante du Trixie's House of Cards, Trixie était habituée aux clients ayant un potentiel de violence. Trop de whisky et une main perdante au mauvais moment peuvent faire voler une table et les jetons. Elle a donc eu l'occasion de s'exercer au tir au pistolet et peut manier un couteau avec une précision chirurgicale. Et, naturellement, elle a toujours été difficile à attraper. Des capacités utiles pour échapper aux griffes des zombies. À vrai dire, Trixie envisageait d'abandonner cette vie. Tenir un bar était une chose. Les fusillades quasi nocturnes dans une maison de jeu en étaient une autre."


Jimmy le joueur professionnel

" Jimmy est originaire d'Irlande, un pays de collines verdoyantes, de jolies filles et d'un certain nombre de mandats d'arrêt pour jeux d'argent et dettes portant le nom de Jimmy. Il a voyagé jusqu'en Amérique et s'est finalement installé dans l'Ouest, aussi loin de chez lui qu'on puisse l'être. Il gagne sa vie en jouant aux cartes et aux dés, et gagne plus qu'il ne perd (et ne triche même pas (beaucoup)). Mais il semble que le temps des jeux soit révolu. Avec les zombies qui sortent du bois, il reste peu de temps pour une partie de cartes tranquille, et Jimmy joue maintenant avec l'enjeu le plus important : sa propre vie."


Hanna la cowgirl

" Hanna a vécu toute sa vie dans l'Ouest, dans le ranch familial. Elle peut rassembler un troupeau, dépecer un porc et viser un crotale à deux cents pas. Elle a protégé le ranch contre les intrus, les voleurs de bétail et tous ceux qui voulaient braconner le bœuf, voler les chevaux ou faire du mal à Hanna et aux siens. La vie est rude, mais Hanna est une dure à cuire. Son plus grand plaisir est de s'habiller pour la ville lorsque des artistes itinérants présentent leurs spectacles. Et, naturellement, c'est exactement à ce moment-là que les zombies attaquent. Heureusement, Hanna voyage toujours bien armée."


🙏 Les Croyants (Faithful)

Des personnages dont la foi est une arme à part entière. Ils peuvent bénir les alliés ou affaiblir les morts-vivants par leur seule conviction. Il s'agit de survivants qui se placent soutien et contrôle, utiles pour ralentir les zombies ou purifier les nids.


Sœur Concepción 

" Le passé de Sœur Concepción est un peu trouble, mais la façon dont elle manie les armes à feu en dit long sur les jours intéressants qui ont précédé son entrée au couvent. Elle s'est rendue dans l'Ouest américain avec pour mission de répandre sa religion auprès des masses et de faire du bien aux personnes et aux communautés dans le besoin. Personne ne s'attendait à ce que ce « bien » prenne la forme d'un tir de couverture avec un calibre 12, mais le Seigneur travaille de façon mystérieuse et Sœur Conception va là où on a le plus besoin d'elle. Parfois, c'est la soupe populaire. Parfois, c'est une position de flanc avec des munitions supplémentaires. "


Thomas le prédicateur

"Ancien homme de loi devenu prédicateur laïc, Thomas a voyagé à travers les Amériques pendant la majeure partie de sa vie. Il se dit vigoureux et juste pour un homme de son âge. Quelle que soit l'origine de sa vigueur, il est capable de faire un sermon tout en ouvrant le feu, une compétence utile face à l'apocalypse impie qui se répand dans le monde. Il prêche contre la violence, mais les vieilles habitudes ont la vie dure, et il lui arrive d'être dépêché pour servir dans les moments difficiles. Cette « heure » particulière dure depuis quelques semaines. Il prie pour que la fin soit en vue."


👊 Les Bagarreurs (Brawlers)

Des experts du combat rapproché. Leurs armes de mêlée font des ravages dans les rangs zombies. Ils favorisent les corps-à-corps brutal, idéal pour ouvrir un chemin dans une horde.

Carl le forgeron

" Carl a toujours eu un don pour la mécanique et l'ingénierie. Il n'a jamais reçu d'éducation formelle, mais toute sorte de dispositif mécanique ou d'engin lui parle. Des locomotives aux montres de poche, s'il y a une panne, Carl peut la réparer. Il a voyagé jusqu'à l'Ouest, à la recherche d'une vie pleine d'opportunités. Puis les zombies sont apparus, et l'opportunité a pris toutes les formes et toutes les tailles. Il a toujours été très fort, et avec une bonne lame et la volonté de vivre, il est certain de pouvoir traverser l'apocalypse zombie et d'aider ses amis et les autres survivants en cours de route."


Henry le chercheur d'or

" Henry pensait avoir laissé la guerre et la mort derrière lui depuis longtemps. Il a déménagé dans l'Ouest pour s'essayer à la prospection, et certaines années ont été meilleures que d'autres, mais dans l'ensemble, il s'en est plutôt bien sorti. Il a même trouvé ce qui pourrait être le filon principal deux semaines avant le début de l'apocalypse zombie. À quoi sert l'or s'il n'y a pas de civilisation pour le dépenser ? Pourtant, tout espoir n'est pas perdu, et tant qu'Henry et les autres survivants resteront unis et veilleront les uns sur les autres, il pourra peut-être enfin obtenir la retraite qu'il a toujours voulue."


Kassey l'orpheline

" Kassey n'est peut-être qu'une enfant et devrait peut-être être mise à l'abri avec les autres enfants, mais elle a l'instinct du butin et le talent d'esquiver entre les jambes des zombies qui s'agitent. Elle est difficile à attraper, et plus difficile à tuer. Elle a même réussi à mettre ses camarades de l'orphelinat à l'abri lorsque le directeur s'est transformé en zombie. Les survivants adultes peuvent avoir un instinct protecteur à son égard, mais ils doivent admettre que sa vie est autant en jeu que la leur, et que si elle veut venir se battre, eh bien, c'est son droit."


May la moniale d'orient

" Tous les vagabonds de l'Ouest américain ne sont pas originaires des États-Unis. May a parcouru le monde à la recherche de sa place dans l'univers depuis que son monastère d'Extrême-Orient a été détruit lors d'une nouvelle guerre intestine. Bien qu'elle sache se servir d'une arme à feu, l'habileté de May à manier une lame ne ressemble à rien de ce que l'on peut voir sur ce continent, à l'exception des différents styles de combat des Amérindiens. Ceux qui sous-estiment ses compétences ou qui pensent qu'une femme seule est une proie facile vont bientôt apprendre une leçon très pointue (s'ils survivent). Les zombies, eux, n'apprennent jamais. Elle les fauche comme le vent."


mardi 6 mai 2025

Old West

Le gang Tong

Un achat (presque) raisonnable


Malgré ma résolution de limiter mes achats de figurines, le lot de 17 combattants Tong proposé par Philémon était trop tentant. Ces pièces superbement peintes (issues de Pulp Figures, Great Escape Game et North Star Miniatures) ne sont pas de simples criminels : elles incarnent une branche secrète du mouvement des Boxers, infiltrée dans l’Ouest américain.

Gang tong pour le jeu Dead Mans Hand de chez Great Escape Game

Tong de chez Pulp Miniatures


Les Tong : bien plus que des "Méchants"


Ces figurines illustrent bien la complexité des communautés chinoises dans l’Ouest américain et au-delà :
  • Des racines rebelles : nés de la révolte des Boxers (1899-1901), les Tong exportent leur vengeance dans les Chinatowns de l’Ouest, sous couvert de commerce.
  • Arrivée historique : employés massivement pour le chemin de fer, les immigrants chinois ont ensuite diversifié leurs activités, créant des entreprises prospères… et attirant les jalousies.
  • Double jeu culturel : entre intégration et traditions, certains ont formé des sociétés secrètes (Tongs), mélangeant business, protection et crime.
  • Transversalité : c'est l'un des maître mots de mes achats. Ces charmants combattants sont utilisables en Old West (années 1870-90) comme en univers Pulp (années 1920-30) pour des intrigues urbaines ou des combats exotiques.

Tong de chez North Star Miniatures


vendredi 2 mai 2025

L'appel de Cthulhu

Genus Loci 2

Episode précédent : Genus Loci 1

Scène 5 - Au sein de l’institution

Lundi 6 décembre — Intérieur de l’hôpital psychiatrique de Danvers

Dès qu’ils franchirent les lourdes portes, Charlotte Bouchard et Frère O’Malley furent frappés par un étrange contraste. Le vaste hall de l’hôpital était éclairé chaleureusement, du moins en apparence. Un grand sapin de Noël trônait dans un angle, décoré avec soin : boules rouges, guirlandes scintillantes, petites figurines en bois peint. Il était même surmonté d’une étoile dorée qui clignotait doucement. À quelques mètres de là, un piano droit, d’un noir brillant, attendait son pianiste près d’un fauteuil capitonné.

Mais l’ensemble ne rassurait pas. Tout sonnait faux.

Le parquet, trop propre, résonnait creux sous leurs pas. Le sapin sentait plus le plastique que la forêt, et ses lumières semblaient trop vives, comme si elles tentaient désespérément de chasser quelque chose. Le piano évoquait non pas un instrument de musique, mais un objet de cinéma, comme mis là pour une mise en scène.

« On dirait qu’ils fêtent Noël aussi… » souffla Charlotte, sans masquer son malaise.

Le sentiment d’être observés persistait. Pas par les caméras de sécurité — il n’y en avait pas — mais par le bâtiment lui-même. Chaque fenêtre grillagée évoquait un œil sans paupière, chaque lampe suspendue semblait vibrer comme une pupille dilatée. Les décorations de fête, loin d’apporter du réconfort, accentuaient cette sensation : le masque souriant d’un monstre.

L'infirmière postée à l'accueil n'est guère avenante.

Derrière le comptoir d’accueil, une infirmière en uniforme blanc les observait déjà, les lèvres pincées, l’attitude hostile. Lorsqu’elle se leva, Charlotte vit immédiatement la mutilation : la moitié de l’oreille gauche arrachée, comme si une mâchoire humaine ou animale s’y était attaquée avec une rage primitive. L’infirmière, impassible, ne tenta pas de le dissimuler. Elle demanda simplement, d’un ton sec :

« Nom de la patiente ? »
« Nadia Belluni. Nous venons la voir. »

Un silence. Un battement de cils. Puis elle hocha la tête, griffonna quelques mots sur un registre, et annonça :

« Le docteur Berger va vous recevoir. »

Elle se détourna aussitôt, les menant vers une aile latérale par un couloir où la lumière se faisait plus blafarde, plus clinique. Le sapin clignota une dernière fois derrière eux, comme pour les avaler du regard.

***

Scène 6 - Possession

Lundi 6 décembre — parc de l’hôpital

Alors que Charlotte et Frère O’Malley disparaissaient dans l’immense bâtiment de l’hôpital, Nora s’ébroua un instant, comme si l’air lui paraissait plus froid que quelques secondes plus tôt. Elle se retourna vers Alessandro et Emma, déjà en route vers le petit lac gelé et l’amphithéâtre adjacent. Ils semblaient attirés par quelque chose.

À peine avait elle fait trois pas qu’une force invisible la projeta violemment au sol. La neige amortit sa chute, mais la douleur fut bien réelle. Surprise, elle se redressa précipitamment, son manteau parsemé de givre. Elle balaya du regard l’espace derrière elle. Rien.

Personne, si ce n’est le mécanicien de tout à l’heure, toujours absorbé par l’ambulance, sans même avoir levé les yeux. Nora fronça les sourcils, frissonna malgré elle, puis se hâta vers ses compagnons.

Alessandro s’était assis nonchalamment sur un des gradins en pierre de l’amphithéâtre, allumant une cigarette, toujours en surveillance. Face à lui, Emma, debout au bord du lac, faisait lentement osciller un petit pendule en argent, le regard plongé dans les eaux d’un bleu gris métallique. Une brise glacée effleura les pins noirs qui bordaient la rive: un bruissement sinistre.

Alessandro s’interrogea un instant : d’où diable sortait-elle tous ces trucs ?

C’est à ce moment précis qu’une bourrasque violente se leva, soulevant la neige dans un tourbillon hurlant. La surface du lac, lisse comme un miroir jusqu’alors, ondula étrangement, comme si quelque chose, en dessous, avait bougé.

Emma chuta, d’abord à genoux, puis à quatre pattes, les doigts crispés dans la neige. Son pendule roula au sol, oublié. Alessandro, alerté, écrasa son mégot et se leva d’un bond. Il courut vers elle, Nora surgissant à sa suite, le visage fermé d’inquiétude. À mi-chemin, il vit l’impensable.

La peau d’Emma se fendait en lignes violettes, comme si des coutures invisibles craquaient de l’intérieur. Son bras gauche se tordit à l’envers, grotesque, désarticulé. Sa bouche s’ouvrit démesurément, et sa mâchoire se désarticulant comme celle d’un serpent. De sa gorge jaillit un grognement infâme, à mi-chemin entre le râle d’un noyé et le ricanement d’un dément.

Alessandro porta la main à son arme, mais resta figé, fasciné et terrifié à la fois. Emma, désormais méconnaissable, progressait à quatre pattes par saccades, comme tirée vers le lac par des fils invisibles. Puis elle parla, ou plutôt vomit des mots :

« Ils… m’ont… mâchée… »

Elle crache un liquide sombre et croupi :

« Vous sentez ? L’eau… dans les poumons… et leurs dents… »

Elle rit, un son affreux :

« Mais vous… vous allez nager avec moi. Là où Il attend. »

Elle pointe le lac d’un doigt aux articulations renversées. Alessandro bondit, l’attrapant par les épaules pour tenter de la plaquer au sol, luttant contre une force surnaturelle. À sa vive surprise, c’est elle qui le tirait vers l’eau, avec une force inhumaine.

Nora hésita, pétrifiée, puis se ressaisit, se jeta à son tour sur Emma. À deux, ils parvinrent à la retenir, à la détourner de la rive. La créature en elle se débattait avec une rage insensée, comme possédée par la volonté de quelque chose d’attentif… d’affamé.

Son visage se tordit dans un angle impossible, les yeux révulsés. Elle vomit une bile noire, mêlée de cheveux poisseux, et cracha une dent humaine, ensanglantée, en plein visage d’Alessandro. Ce fut la goutte de trop. Le soldat leva le poing et l’abattit violemment sur la tempe d’Emma, dans un cri de désespoir, non pour lui faire mal, mais pour l’arracher à ce qu’elle devenait.

Elle s’effondra, inconsciente.

Mais au moment même où elle sombrait, une décharge psychique d’une violence inouïe explosa dans l’air, projetant Nora et Alessandro à plusieurs mètres, comme balayés par une onde de choc invisible.

Puis… Le silence.

Un silence terrible, pesant. Seul le souffle du vent et le craquement de la glace en bordure du lac troublaient la scène. Ce fut alors que retentirent des sifflets stridents, perçant l’air gelé. Des gardiens arrivaient en courant, attirés par l’agitation.

***

Scène 7 - Entretien avec le docteur Berger

Lundi 6 décembre — Bureau du Dr. Berger

L’infirmière guida les Charlotte et Frère O’Malley jusqu’à la porte d’un grand bureau. Elle y toqua sèchement, et une voix forte, empreinte d’autorité, les invita à entrer.

Le Dr James Berger était un homme austère, au visage fermé, approchant la cinquantaine. Il portait une blouse blanche parfaitement repassée et tenait un porte-bloc contre sa hanche. Son bureau était spacieux, orné de nombreux diplômes encadrés, de placards débordant de dossiers et d’un tableau particulièrement dérangeant représentant saint Georges face au dragon. Mais dans cette version, c’était le dragon qui mutilait le saint, dont le cheval, éventré, gisait dans un coin de la toile. Le style flamand donnait à l’ensemble un aspect répugnant

Sur le mur opposé, on distinguait une photographie de presse encadrée : un Dr Berger plus jeune y serrait la main d’un homme plus âgé, souriant, portant des lunettes rondes, devant le bâtiment administratif de l’hôpital. En légende, on lisait : « Le Dr James Berger prend la suite du Dr William Shine à la tête de l’hôpital psychiatrique de Danvers. »

Lorsque Charlotte et Frère O’Malley évoquèrent Nadia Belluni, le directeur leur répondit d’un ton calme, presque paternel, ponctué de pauses mesurées et de détails techniques destinés à légitimer son discours.

« Mademoiselle Belluni présente un trouble dissociatif avec épisodes psychotiques. Un cas, disons… complexe. Elle s’est d’abord plainte d’insomnies, mais ses hallucinations ont rapidement pris le dessus.»

Il soupira avec affectation.

« Elle évoque des choses qui la suivent, qui lui parlent la nuit. Un tableau classique de psychose crépusculaire. »

Lorsque le prêtre lui demanda quels étaient précisément les symptômes, Berger feuilleta un dossier épais, griffonné en marge.

« Elle alterne des phases de lucidité – mais trompeuse – avec des accès de violence extrême. La semaine dernière, elle a arraché un lavabo en hurlant que des tentacules sortaient des murs. »

Il sortit alors quelques photos où l’on distinguait des dégâts impressionnants.

« Voyez ces blessures à ses poignets… auto-infligées, dit-elle, pour échapper à ses démons. »




Charlotte, visiblement troublée, rappela au médecin que Nadia était venue ici de son plein gré, et qu’elle souhaitait désormais sortir. Le directeur secoua doucement la tête.

« Hélas, son consentement initial a été invalidé par son état. »

Il ouvrit un code fédéral de santé publique à une page marquée.

« L’article L.3212-1 prévoit qu’un patient peut être retenu s’il représente un danger pour lui-même ou autrui. Hier, elle a tenté de poignarder un infirmier… Voulez-vous vraiment qu’elle sorte dans cet état ?»

Frère O’Malley insista sur le changement de ton entre les deux lettres reçues. Le médecin esquissa un sourire fatigué.

« La première a été écrite en plein délire paranoïde. La seconde, dictée à l’un de nos internes, reflète mieux son état stabilisé. » Il baissa légèrement les yeux. « Les malades mentaux rejettent parfois leurs proches. Ce n’est pas leur cœur qui parle… c’est la maladie. »

Charlotte, de plus en plus tendue, demanda sur quels droits exacts reposait cette rétention. Berger sortit alors un formulaire officiel.

« Une ordonnance de justice à la demande du médecin traitant, signée de ma main. Tout est en règle. »

Il se redressa lentement.

« Et si vous persistez dans vos insinuations, je me verrai contraint de signaler votre comportement au procureur. La justice comprend nos méthodes. »

Alors que le ton montait, Charlotte demanda, la voix serrée, s’il était au moins possible de la voir. Berger se tressaillit légèrement, croisa les bras, puis acquiesça.

« Je vous autorise un bref entretien, à condition qu’il se fasse sous escorte. Deux aides-soignants vont vous accompagner jusqu’à sa cellule. »

***

Scène 8 - Visite de Nadia

Lundi 6 décembre — Aile J de l’hôpital

Comme convenu deux aides-soignants revêches et peu bavards ouvrirent la marche, escortant Charlotte et Frère O’Malley à travers les couloirs sinueux du complexe. Ce dernier avait le sentiment que les deux hommes prenaient des chemins détournés afin de les empêcher de se souvenir du trajet. Ils traversèrent ainsi plusieurs services, chacun plus sombre que le précédent. À mesure qu’ils progressaient, la tension monta d’un cran. La lumière des néons bourdonnait faiblement, projetant une clarté pâle sur des murs où la peinture s’écaillait par plaques. Les patients, d’abord apathiques ou somnolents, semblaient devenir de plus en plus agités, leurs visages creusés par l’angoisse, leurs gestes brusques et erratiques.

Lorsqu’ils atteignirent enfin l’aile J, l’atmosphère se fit suffocante. Un brouhaha continu y régnait : des hurlements rauques, des sanglots secs, des éclats de rire incohérents résonnaient régulièrement, martelant les nerfs des deux visiteurs. L’odeur d’antiseptique saturait l’air, mais peinait à couvrir une puanteur plus organique, plus crue : urine, excréments, sueur acide, et quelque chose d’indéfinissable, de corrompu. Si la souffrance et le désespoir avaient une odeur, Charlotte était certaine que ce serait celle-là.


Ce qui frappa Charlotte, ce fut les mutilations des internés. Des doigts manquants. Des mains atrophiées. Parfois, des membres entiers absents, remplacés par des moignons bandés. La peau de nombreux pensionnaires portait les stigmates de blessures profondes : cicatrices ouvertes, balafres fraîches, chairs tuméfiées.

Frère O’Malley, observateur et silencieux, ne manqua pas de remarquer que ces marques n’étaient pas l’apanage des seuls patients. Les membres du personnel, eux aussi, semblaient porteurs de blessures étranges : une cicatrice ancienne dissimulée sous un col, un pansement mal fixé à la base du cou, des doigts raides comme si brisés puis mal ressoudés. Ces traces, mal dissimulées, formaient une toile de fond insidieuse.

Lorsque Charlotte s’approcha d’un patient resté immobile, elle crut d’abord qu’il dormait debout. Il portait une blouse d’hôpital bien trop grande, et ses yeux, d’un vide insondable, ne semblaient fixer aucun point précis. Pourtant, au moment où elle passait à sa hauteur, il tourna la tête vers elle et murmura d’une voix à peine audible:

« Je suis parti d’ici il y a trente ans… alors pourquoi suis-je encore là ? »

Elle s’arrêta net, le souffle coupé. Frère O’Malley s’interrompit à son tour. Mais déjà, l’homme n’était plus là. Plus une trace, ni sur les murs, ni au sol. L’espace où il se tenait quelques secondes plus tôt n’abritait qu’un mur froid et vide. Les aides-soignants, eux, poursuivirent leur marche sans un mot, comme s’ils n’avaient rien vu. Comme si cela arrivait… souvent. Charlotte échangea un regard inquiet avec le prêtre. L’aile J n’était pas seulement un lieu de souffrance ; elle était saturée de quelque chose de plus sombre, de plus ancien… Une folie rampante, comme l'écho d'un mal ancien.

Enfin, leurs guides s’arrêtèrent devant une lourde porte en métal percé d’un hublot à la vitre épaisse à sur laquelle ils donnèrent un coup de matraque qui résonna lugubrement. Un visage déformé par le verre apparut et un loquet joua. La porte s’ouvrit sur un vaste espace : le quartier des patients si dangereux qu’ils étaient mis à l’isolement.



A suivre …